L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a décidé de maintenir le mot d'ordre d'une grève nationale d'une journée qui sera accompagnée d'un sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale à Alger ainsi que de marches à travers l'ensemble des wilayas du territoire national. Cette décision intervient au lendemain de l'audience accordée par le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, au coordinateur national du syndicat, Sadek Dziri, qui était accompagné de membres du bureau national. "Lors de cette rencontre, nous n'avons reçu aucune réponse, pas même verbale, aux doléances que nous avons soulevées. Le ministre s'est contenté de prendre note de nos revendications", a indiqué le porte-parole du syndicat de l'Unpef, Abdelouahab Zougar. Le ministère a indiqué, dans un communiqué, que cette réunion a permis d'aborder les préoccupations pédagogiques et socioprofessionnelles du syndicat face auxquelles le ministre a souligné "la volonté sincère d'établir une nouvelle approche privilégiant la politique de dialogue et de concertation pour répondre aux préoccupations soulevées (…) dans la confiance mutuelle et dans le respect de la législation et de la réglementation en vigueur". Il a également souligné que "le statut social et professionnel de l'enseignant bénéficie d'un grand intérêt et d'une grande préoccupation". Le ministre, souligne la même source, a, en outre, "exprimé sa volonté d'établir une culture de dialogue sérieux et franc et de compréhension mutuelle avec le partenaire, pour améliorer la bonne gouvernance dans le secteur et aidera à faire face aux difficultés et aux défis, en tenant compte de l'intérêt supérieur du pays, en ayant un sens élevé des responsabilités et du consensus". L'Unpef revendique la révision du statut particulier du personnel de l'éducation, qui garantira l'indépendance du secteur par rapport à la Fonction publique, la révision des salaires et les primes octroyées aux enseignants. Le syndicat réclame également le droit à une retraite proportionnelle et sans condition d'âge. L'Unpef exige l'amélioration des conditions sociales des corps communs, la relance du dossier de la médecine du travail dans les établissements scolaires et la révision des lois relatives à la protection sociale.