Le ministère de l'Education nationale a fixé un calendrier de rencontres bilatérales avec les syndicats autonomes du secteur. Les rencontres entre la tutelle et les partenaires sociaux vont être entamées à partir de la semaine prochaine. La tutelle, qui devra écouter les préoccupations des syndicats, réussira-t-elle à mettre fin à la crise qui secoue le secteur avec la multiplication des menaces de grève ? Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Education nationale a enfin décidé de se pencher sur les problèmes soulevés par les partenaires sociaux. Les quinze syndicats autonomes du secteur ont reçu des invitations pour des réunions bilatérales avec la tutelle, qui seront lancées à partir de la semaine prochaine. Le premier responsable du secteur s'est engagé , lors de sa première rencontre de prise de contact avec les syndicats, tenue le 14 janvier dernier, à établir un calendrier de rencontres avec chacun des syndicats pour discuter de leurs préoccupations. La commission chargée de discuter avec les syndicats se réunira avec deux syndicats par jour. Ainsi, le Cnapeste et le Snapest se rendront au ministère de l'Education le mardi 27 février, l'un la matinée et l'autre dans l'après-midi. Le Satef et le SNTE ont aussi rendez-vous le même jour, soit le 27 février prochain. Plusieurs dossiers attendent d'être résolus par le ministre de l'Education nationale. Le Satef compte, d'ailleurs, évoquer même les dossiers de corruption. « Nous ne pouvons pas sortir chaque vendredi pour dénoncer la corruption dans le pays sans ouvrir le dossier de la corruption qui caractérise le secteur de l'éducation », a déclaré Boualem Amoura, secrétaire général du Satef. Toutefois, Mohamed Ouadjaout devra donner des réponses aux revendications soulevées par l'Unpef, pour éviter que cette dernière n'entame son mouvement de grève prévu pour le 26 février prochain, accompagné d'une marche nationale à Alger. Le syndicat risque de paralyser les établissements scolaires, d'autant qu'il a menacé de radicaliser son action si la tutelle ne donne pas de solutions aux préoccupations des fonctionnaires. Le syndicat revendique, entre autres, des actions urgentes pour la révision du système éducatif, avec la participation des acteurs du secteur et les experts notamment dans le cycle primaire, la mise en place d'un statut particulier pour le secteur de l'éducation, de sorte à ce qu'il ne soit plus rattaché à la Fonction publique, en raison de sa spécificité, la revalorisation salariale et la révision des primes pour l'ensemble des fonctionnaires du secteur, de sorte à préserver leur pouvoir d'achat ainsi que le droit à la retraite anticipée. Le syndicat exige également des solutions « urgentes » aux revendications «légitimes» des enseignants du primaire. Pour rappel, Mohamed Ouadjaout n'a pas donné signe, depuis janvier dernier, lors de sa première rencontre avec les syndicats. Et il n'a pas encore réagi à la grève des écoles primaires qui menace l'année scolaire des élèves, notamment ceux de la cinquième année. Puisque la Coordination nationale des enseignants du primaire a annoncé de lancer une grève illimitée à partir du mois de mars prochain. La seule mesure décidée jusque-là, par la tutelle, c'est le remplacement des enseignants grévistes qui étaient chargés des classes de la dernière année du cycle primaire. Ouadjaout n'a pas dit s'il comptait recevoir les membres de la coordination, comme ils l'exigent, ou s'il compte régler la crise du primaire avec les syndicats agréés. S. A.