Selon ses proches, Berraf campe sur ses positions et a réitéré, hier, sa volonté de démissionner, d'autant plus qu'il a senti comme une sorte de lâchage de la part du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, qui a refusé de le recevoir mardi dernier. Les membres du bureau exécutif du COA ont rejeté la démission verbale du président Mustapha Berraf. Réunis mardi dernier, les membres lui ont réitéré leur total soutien, comme ils l'ont si bien expliqué à travers un communiqué parvenu à notre rédaction. "Après avoir pris connaissance de la décision de démission du président du COA de son poste, le comité exécutif a rejeté à l'unanimité cette décision et demande au président de continuer sa mission, afin de ne point perturber la bonne marche de notre instance nationale olympique et la préparation de nos athlètes aux Jeux olympiques de 2020", précise le communiqué qui du reste indique que "cette préparation s'effectue actuellement en parfaite concertation et harmonie avec les services du ministère de la Jeunesse et des Sports, avec l'objectif de maintenir le soutien aux athlètes et aux fédérations sportives nationales dans leur quête d'une bonne préparation et la qualification du plus grand nombre d'athlètes algériens aux Jeux olympiques de Tokyo. Les membres du comité olympique ajoutent, en outre, que faisant l'objet d'un harcèlement moral, d'attaques injustes et répétées touchant à sa personne, à sa dignité et à celle de sa famille émanant des mêmes personnes depuis le début du mandat olympique, le comité exécutif réitère son soutien total à M. Mustapha Berraf, président du Comité olympique et sportif algérien". Le président du comité olympique devait à ce titre tenir hier une conférence de presse pour s'exprimer sur les raisons l'ayant poussé à démissionner de son poste avant de l'annuler à la toute dernière minute, même s'il est évident que les attaques dont il fait objet l'ont contraint à vouloir jeter l'éponge. Selon ses proches, Berraf campe sur ses positions et a réitéré, hier, sa volonté de démissionner, d'autant plus qu'il a senti comme une sorte de lâchage de la part du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, qui a refusé de le recevoir mardi dernier. Depuis quelque temps déjà, Berraf fait l'objet de critiques de plusieurs personnes, dont l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui. Un conflit avait éclaté entre les deux personnes. L'on se rappelle que l'ex-MJS avait critiqué vivement la gestion interne du comité olympique. S'en est suivi une plainte déposée par Berraf contre l'ancien ministre. Ce n'est pas tout. Berraf avait même été accusé d'avoir salué l'hymne israélien lors d'une compétition de judo à Paris. Une vidéo montrant Berraf le faire a fait le tour des réseaux sociaux, ce qui lui avait valu toutes sortes de critiques et d'insultes. Le président du comité olympique avait évoqué même un montage vidéo rien que pour salir son image et avait promis de poursuivre les auteurs en justice. Berraf avait même accusé lors d'une sortie médiatique l'année dernière "la mafia du dopage et ceux qui ont des antécédents judiciaires – dont certains sont visés par des mandats d'arrêt internationaux, contre lesquels les services de sécurité et tribunaux ont été saisis, des éléments dangereux – sont derrière l'atteinte à la stabilité du comité olympique".