Alors que la situation du secteur de la construction, du bâtiment et de ses filières est sérieusement impactée par le ralentissement de l'activité économique et le recul net de l'investissement budgétaire et des dépenses d'équipements, le Salon Oran Invest-Expo 2020, qui a ouvert ses portes hier, ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Organisée par l'entreprise Sunflower Communication, cette édition, qui se tient jusqu'au 2 mars prochain au palais des expositions de M'dina J'dida, a regroupé une trentaine d'exposants (sur 80 annoncés initialement) versés majoritairement dans la commercialisation de produits et matériaux de construction, des promoteurs immobiliers ou encore des sociétés d'ameublement pour salons ou salles de bains. L'intérêt qui avait été annoncé dans ce salon spécialisé était de pouvoir regrouper sur une même surface "trois salons ayant des points communs, à savoir le bâtiment et les travaux publics, l'industrie et la sous-traitance, ainsi que le salon des transports et de la logistique", nous a-t-on expliqué. Mais force est de constater que l'événement économique n'a pas été à la hauteur des attentes quant à la participation et n'a pas suscité l'engouement que l'on pouvait supposer, du moins lors de l'ouverture qui s'est déroulée en l'absence du public. Un signe qui ne trompe pas vu que ce secteur, en situation de crise, ne cesse de s'enfoncer dans le rouge conséquemment au repli de la croissance et de la commande publique. D'ailleurs, nombre d'exposants n'ont pas souhaité s'exprimer sur la crise que connaît le secteur ou sur la situation économique, en général, et qui impacte cette filière qui, jadis, était l'un des réacteurs les plus puissants de la croissance hors hydrocarbures. Le département des travaux publics et d'architecture de l'Usto était, faut-il le souligner, présent à cet événement pour faire connaître les travaux des étudiants qui arrivent péniblement à faire passer leurs idées créatives dans ces deux domaines.