Des long-métrages de fiction et des documentaires de réalisatrices algériennes et étrangères seront au programme de la Semaine du cinéma féminin, organisée du 1er au 8 mars par la Cinémathèque algérienne, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. C'est à la salle du musée du cinéma, à Alger, que sera projeté ce riche programme, mettant en avant des œuvres des années soixante jusqu'à nos jours. D'Assia Djebar, première cinéaste algérienne, que l'on retrouve sur l'affiche de l'événement, et dont le film Nouba des femmes du mont Chenoua sera projeté en version numérisé, en passant par Yamina Bachir Chouikh ou encore Djamila Sahraoui, ce ne sont pas moins d'une vingtaine d'œuvres qui seront au menu de cette semaine dédiée au 7e art. Aussi, les 4, 5 et 7 mars seront consacrés respectivement au cinéma des femmes dans le monde, aux films de réalisateurs sur les femmes ainsi qu'à la présentation d'un programme organisé par le réseau Wassila. Aujourd'hui, à partir de 13h, le public pourra apprécier le doc' Cinéma algérien, un nouveau souffle de Mounia Meddour, suivi de Khadra et les Autres de Sihem Merad, de Yema de Djamila Sahraoui et de Rachida de Yamina Bachir Chouikh. Pour demain, sont prévues les projections de Inchallah dimanche de Yamina Benguigui, Kedach thabni de Fatma-Zohra Zaamoum et Cinéma algérien, un nouveau souffle de Mounia Meddour. Après-demain ce seront les réalisatrices d'autres pays qui seront à l'honneur, à l'instar de l'Iranienne Samira Makhlabafla et de son long-métrage À cinq heures de l'après-midi, de la Libanaise Nadine Labaki (Demain, on va où ?) et La Cinquième Corde de la Marocaine Selma Bergag. Le film oscarisé 4 mois, 3 semaines et 2 jours de Christian Mungiu sera projeté avec d'autres œuvres de fiction réalisées par des hommes, que sont La Citadelle de Mohamed Chouikh et Couleur pourpre de Steven Spileberg dans le cadre de la journée dédiée aux "Films de réalisateurs sur les femmes". Le réseau Wassila présentera, le samedi 7 mars, un programme consistant en la projection d'un clip sur le harcèlement, un hommage à Nabila Djahnine, le passage de trois slammeuses, la diffusion d'un diaporama de photos de femmes durant le hirak et, enfin, la projection du film Essitar de Kahina Zina. Au dernier jour du cycle, seront projetés quatre courts-métrages de cinéastes algériennes (Mounia Meddour, Yasmine Chouikh et Fatma-Zohra Zaamoum), ainsi que les versions numérisées de Nouba des femmes du mont Chenoua d'Assia Djebar et Femmes d'Alger de Kamel Dehane. L'événement connaîtra par ailleurs la diffusion inédite du documentaire Elles, suivi de Elles, 30 ans après d'Ahmed Lallem, avant de laisser place au débat des cinéastes avec le public.