Cette édition, qui s'étalera du 20 au 25 décembre, sera marquée par la projection d'une dizaine d'œuvres cinématographiques, courts et longs métrages, réalisées exclusivement par des réalisatrices algériennes. Le choix de ces productions exclusivement féminines est pour "mettre le focus sur ce qu'apportent les femmes au cinéma algérien, à l'histoire de ce pays". La 16e édition de la semaine du cinéma et de la musique algériens qu'abrite chaque année la ville de Lille, dans le nord de la France, sera dédiée cette année entièrement au cinéma féminin algérien, ont annoncé hier les organisateurs de l'événement au cours d'une conférence de presse animée à Tizi Ouzou. Au programme de cette manifestation cinématographique qui se déroulera du 20 au 25 décembre, à l'initiative de l'association Sud-Nord Evolution, en partenariat avec la ville de Lille et le concours du consulat général d'Algérie à Lille, les organisateurs ont retenu une dizaine d'œuvres cinématographiques, courts et longs métrages, réalisées exclusivement par des réalisatrices algériennes. Le bal des projections sera ouvert avec le court métrage La décennie noire de Fatima Ouazène et Jusqu'à la fin des temps, un long métrage de Yasmine Chouikh. Pour les journées suivantes, les projections se poursuivront à travers les quatre sites retenus, dont la salle des Beaux-Arts de Lille, avec un seul court métrage, à savoir Mektoub de Lamia Brahimi Belhadj, d'au moins deux documentaires, à savoir H'na Berra de la réalisatrice Bahia Bencheikh El-Fegoun et Les porteurs de feu de Faouzia Fekhri. Concernant les longs métrages, les organisateurs ont jeté leur dévolu sur Quels droits pour les femmes de Samia Chaâla, Zhar de Fatma Zohra Zaamoum, La moitié du ciel d'Allah de Djamila Sahraoui, Les bienheureux de Sofia Djama, Rachida de Yamina Bachir Chouikh, In Chalah de Yamina Benguigui, Sur les traces du passé de Rezika Mokrani et Papicha de Mounia Meddour. Selon l'un des organisateurs, le réalisateur Yazid Khodja a expliqué que l'objectif recherché à travers le choix de ces productions exclusivement féminines est de "mettre le focus sur ce qu'apportent les femmes au cinéma algérien, à l'histoire de ce pays qu'est l'Algérie". "Nous avons choisi des films auxquels on a accès sans payer de droits, car les moyens ne permettent pas de faire autrement mais, en même temps, nous avons essayé de choisir les films qui donnent une meilleure image de l'Algérie", a-t-il poursuivi. Mais, expliquent les organisateurs, il n'y aura pas que des projections de films. En plus des projections, a souligné le président de l'association Sud-Nord Evolution, plusieurs tables rondes à l'effet de permettre le débat et l'échange, et également des activités musicales avec plusieurs artistes bénévoles. "Ces journées constituent un espace de rencontres, d'échanges et de débats entre les deux rives", a-t-il expliqué. "Il est vrai qu'à Lille, il y a une forte communauté d'Algériens établis depuis plusieurs générations, mais ce n'est pas exclusivement à eux que l'on s'adresse. Il s'agit aussi de faire découvrir la culture algérienne aux autres pour, ainsi, bousculer le cliché que se font ceux qui croient que tout ce qui est européen relève de la culture élitiste et tout ce qui est maghrébin n'est que folklore", a expliqué pour sa part Boukhalfa Amazit. Afin de donner un souffle plus important à ces journées et permettre de toucher un plus grand nombre d'Algériens établis à l'étranger, les organisateurs disent avoir entamé un travail de fond qui permettra dans deux ans environ de déboucher sur une caravane qui permettra de toucher plusieurs villes européennes.