Des dizaines de travailleurs de l'Entreprise régionale de génie rural (ERGR) Dahra de Sidi Bel-Abbès affiliés à la section syndicale ont observé, hier, un mouvement de protestation devant le siège de la Direction générale pour exiger le paiement de leurs arriérés de salaires bloqués depuis cinq mois et attirer l'attention des pouvoirs publics locaux et centraux, notamment le président de la République, sur leur situation sociale qu'ils voient se dégrader de jour en jour, a-t-on constaté. Selon les travailleurs protestataires, "l'objectif de ce mouvement de contestation est de dénoncer le silence prolongé des responsables de la Direction générale de l'ERGR qui, malgré nos appels incessants, n'ont pas daigné faire un geste pour débloquer la situation. Au contraire, la situation a encore empiré au point de devenir insupportable. En outre, les portes du dialogue avec les responsables de la direction se sont fermées et ont été suivies de menaces". Et d'ajouter : "Notre protestation se poursuivra et nous ne reculerons pas jusqu'à ce que tous les problèmes en suspens — ceux en rapport avec nos salaires compris — soient réglés. Nous souhaitons également que les autorités interviennent pour mettre fin à la situation désastreuse que vit l'entreprise, en raison de la mauvaise gestion et des dettes excessives qui en ont résulté." À ce propos, le directeur général de l'ERGR, Wahrani Faradj, a déclaré à Liberté : Actuellement, je gère un effectif de 850 travailleurs, répartis à travers six wilayas de l'Ouest, et je confirme que les travailleurs de l'entreprise n'ont pas touché leurs salaires depuis quatre mois et non pas cinq. Pour ce qui est des travailleurs de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, leurs salaires seront déposés à la banque ces jours-ci. En outre, il y a lieu de signaler qu'en l'absence d'un plan de charge, les travailleurs de Sidi Bel-Abbès n'ont pas travaillé de janvier 2019 à février 2020. Pour ce qui est de la section syndicale du chef-lieu de wilaya, c'est elle qui me crée des problèmes, et contre laquelle les travailleurs ont déposé une lettre de retrait de confiance. Parmi ces derniers, il y a aussi des employés qui ne travaillent pas et réclament constamment leurs salaires."