On jouait la 27e minute du match JSK-USMBA lorsque le défenseur axial et capitaine d'équipe fut victime d'un premier choc et s'écroula sur le tartan du stade du 1er-Novembre. Après quelques soins prodigués par le médecin de la JSK, Dr Ahmed Djadjoua et le kiné Lounis Hamrioui, l'on pensait, sur le coup, qu'il y avait finalement plus de peur que de mal, car le pivot kabyle reprit courageusement sa place au cœur de la charnière centrale. Mais lorsqu'il s'affala une seconde fois sur le bord du terrain alors que la première mi-temps tirait vers la fin, on craignait alors le pire, car il ne faisait plus l'ombre d'un doute quant à la gravité d'une blessure au genou. On jouait alors la 42' de jeu, et le brave capitaine de la JSK venait de quitter le terrain sur une civière pour laisser sa place à son coéquipier Ahmed Aït Abdeslam, peu habitué à évoluer dans l'axe, du moins en équipe fanion, du fait que le natif d'Iferhounen a évolué au même poste dans les jeunes catégories. Et si ce dernier, âgé de 22 ans, fut crédité d'une bonne prestation aux côtés de l'autre défenseur central Badreddine Souyad, on se mit quand même à craindre le pire pour Saâdou. Et lorsque ce dernier effectua une IRM de contrôle, le diagnostic est cruellement tombé, car les examens radiologiques ont bel et bien confirmé une rupture des ligaments croisés du genou droit, une blessure tant redoutée par tous les footballeurs du fait que son intervention chirurgicale et surtout de sa période de rééducation qui exige 6 ou 7 mois d'indisponibilité. C'est dire que la présente saison est finie pour le défenseur central de la JSK, ce qui constitue un handicap de taille pour la formation kabyle. Et pour cause, on sait que l'autre défenseur axial Bilel Tizi Bouali a été déjà victime de la même blessure qui a donc nécessité une opération chirurgicale au mois de janvier dernier à Alger, et voilà que son coéquipier et complice de l'arrière-garde kabyle va devoir passer, lui aussi, sur le billard ces jours-ci. Du coup, la forteresse kabyle se retrouve dépourvue de son habituel tandem axial et surtout de son capitaine d'équipe dont l'expérience et surtout la sobriété dans le jeu ont été remarquables durant ces deux dernières saisons après que Saâdou eut atterri en terre kabyle en provenance de l'Olympique de Médéa. "C'est à croire que la fatalité s'abat sur la JSK, car en arrivant à Tizi Ouzou, j'avais constaté avec amertume que l'infirmerie du club était pleine, et il aura fallu de gros efforts de la part de notre staff médical pour parer au plus pressé, et voilà qu'après Tizi Bouali qui fut victime d'une rupture des ligaments croisés, c'est au tour de Saâdou de connaître le même sort, ce qui est un coup dur pour nous, mais il va falloir chercher des solutions de rechange dans les jours à venir", dira le coach tunisien de la JSK, Yamen Zelfani, visiblement contrarié par une telle malédiction. Certes, le staff technique de la JSK possède quelques solutions de remédiation en faisant appel aux deux jeunes défenseurs du club, Mekidèche et Aït Abdeslam, ou encore à l'expérimenté Bencherifa qui a déjà assuré brillamment l'intérim au cœur de la défense kabyle notamment en Ligue des champions africaine, mais les Canaris souffriront certainement, dans les semaines à venir, de l'absence de leur capitaine et "tour d'ivoire" Nabil Saâdou, qui a toujours été un exemple de bravoure pour ses coéquipiers, et un véritable leader sur le terrain.