Il s'agit notamment des stents appelés communément ressorts utilisés pour la libération de l'artère coronaire bouchée ou thrombose, ainsi que les cathéters-guides et les désilets, pour les patients souffrant d'un syndrome coronaire aigu. Les activités de la salle de cathétérisme cardiaque relevant du service de cardiologie du centre hospitalier universitaire (CHU) Sâadna- Abdennour de Sétif sont à l'arrêt. En effet, la deuxième salle en matière d'activité après celle du CHU Mustapha-Pacha d'Alger enregistre une rupture de stock de consommables dont, notamment, les stents appelés communément ressorts utilisés pour la libération de l'artère coronaire bouchée ou thrombose ainsi que les cathéters-guides et les désilets pour les patients souffrant d'un syndrome coronaire aigu. Cette rupture a compromis l'activité lancée en 2018, soit moins de deux ans après les premières interventions qui ont sauvé la vie à pas moins de 1000 patients souffrant de pathologie médicale, dont le risque d'un infarctus du myocarde ou autres pathologies liées à une mauvaise circulation du sang et dont le stent actif et autres examens sont indiqués par les cardiologues. L'épuisement du stock desdits consommables, qui a été observé depuis plusieurs mois, a été plusieurs fois signalé aux gestionnaires du CHU et même aux responsables au ministère de la Santé, a-t-on appris de sources bien informées. En effet, selon des sources médicales concordantes, cette anomalie a été même signalée par Pr K. Bousouf, médecin chef du service de cardiologie au CHU Sâadna-Abdennour lors des dernières réunions du conseil scientifique du CHU, dont celle tenue à la fin du mois de janvier passé (lire notre article paru le 5 mars 2020). La première responsable du service a soulevé le problème. Dans le procès-verbal de la réunion, dont nous détenons une copie, on lit : "Si l'approvisionnement ne se fait pas dans les meilleurs délais, cette activité va s'arrêter." Nos sources ont indiqué qu'au moment où les professionnels de la santé attendaient l'ouverture d'une deuxième salle de cathétérisme, l'on assiste à une fermeture programmée de la première salle née au forceps depuis quelques mois en réduisant, voire en compromettant son activité. La mise en sommeil de l'activité a été sentie depuis plusieurs mois, car la programmation des malades qui ne sont pas considérés comme une urgence, appelée communément "activité du froid", a été mise en veille, il y a belle lurette, pour réserver ce qui reste du stock aux urgences, à savoir les patients évacués in extremis pour un stent. Une situation qui profite aux deux cliniques privées spécialisées dans cette activité. "Le placement d'un stent (ressort) n'est pas pris en charge par les caisses d'assurance. Les gens aisés peuvent se permettre cette intervention dont le tarif oscille entre 12 et 60 millions selon le nombre de stents placés", nous dira un cardiologue libéral qui a déploré que l'activité soit en sommeil. Et de renchérir : "Il est encore incompréhensible que le pontage coronaire, dont le tarif dans une clinique privée est de 120 millions de centimes soit remboursé par les caisses d'assurance, à savoir la Cnas et la Casnos, et le placement d'un stent qui coûte entre 12 et 15 millions n'est pas pris en charge."