Le président des Etats-Unis, Donald Trump, et son secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, ont insinué dans la nuit de vendredi à hier que l'Iran serait derrière les dernières attaques à la roquette en Irak, qui avaient tué deux soldats américains et un militaire britannique dans la base irakienne de Taji, au nord de la capitale Bagdad. "Peut-être que nous ne devrions pas encore le dire", a déclaré Trump lorsque la question a été posée à Pompeo lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. "Permettez-moi de revenir sur la réponse à cette question", a répondu pour sa part Mike Pompeo, a rapporté l'agence de presse Reuters. "Nous en savons beaucoup", a répondu par ailleurs le chef d'Etat américain à la question des journalistes concernant la responsabilité de l'Iran dans la multiplication des attaques à la roquette contre des positions de l'armée américaine et de la coalition internationale antiterroriste en Irak. Le nombre de ces attaques a atteint les 22 depuis l'assassinat par un drone du général iranien Qassem Soleimani le 3 janvier dernier, en compagnie d'autres chefs de milices chiites irakiens de haut rang. "Nous avons clairement indiqué que les milices chiites irakiennes sont financées, entraînées et équipées par les Iraniens", a accusé ouvertement M. Pompeo, expliquant avoir vainement "exhorté les Iraniens à ne pas faire cela", lit-on encore sur le site de Reuters. "Nous avons dit aux Iraniens qu'ils seront tenus responsables de ces attaques lorsqu'elles menacent des vies américaines", a-t-il ajouté. "Les Américains ont assassiné notre grand commandant. Nous avons répondu à cet acte terroriste et nous y répondrons", avait réaffirmé le président iranien mercredi dans une allocution télévisée, à l'issue d'une réunion avec son cabinet. Cette nouvelle montée des tensions intervient dans un contexte de propagation de la pandémie du coronavirus, qui a sévèrement touché l'Iran, et d'un renforcement des sanctions américaines contre Téhéran.