La décision de Donald Trump de viser le général iranien Qassem Soleimani a pris corps suite à la mort d'un Américain dans l'attaque à la roquette du 27 décembre contre une base américaine en Irak. C'est peu après que le Président américain a ordonné de planifier une frappe, selon Bloomberg. L'attaque à la roquette du 27 décembre contre une base américaine en Irak dans laquelle un Américain a été tué a poussé Donald Trump à opter pour l'assassinat de Qassem Soleimani, rapporte Bloomberg en se référant à trois sources proches du dossier. Selon un interlocuteur de l'agence, une ligne rouge a été franchie pour le Président américain qui avait précédemment demandé à la France et à certains de ses alliés d'avertir Téhéran de ne pas attaquer les Américains.
Entretiens top secret Ses plus proches conseillers étant dispersés à travers le pays pour les vacances, des lignes de communication sécurisées ont été utilisées pour discuter à plusieurs reprises de la frappe. Selon Politico, en début de semaine, Donald Trump a tenu une réunion dans sa résidence de Mar-a-Largo avec le secrétaire d'État Mike Pompeo, le chef d'état-major des armées des États-Unis Mark Milley, le conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien et le directeur des affaires législatives Eric Ueland. Tout au long de la semaine, M.Trump a sollicité l'avis d'autres conseillers par téléphone. Un responsable militaire a raconté que le Pentagone avait reçu l'ordre présidentiel de tuer Qassem Soleimani dès que la possibilité se présente suite à l'intensification des attaques contre les bases américaines en Irak au cours des deux derniers mois.
Soleimani n'était pas spécialement surveillé Un responsable américain a déclaré à Bloomberg que l'armée ne surveillait pas directement Soleimani au cours de la semaine et que le raid aérien a été lancé lorsque les services de renseignement ont indiqué qu'il serait à l'aéroport de Bagdad. Un proche du dossier a signalé à l'agence que la Maison-Blanche avait choisi de ne pas informer le Congrès avant l'attaque par souci de sécurité. Le département de la sécurité intérieure, qui est partiellement responsable de la dissuasion contre les potentielles représailles iraniennes sur le sol américain, n'a été informé qu'après coup. Les responsables des communications de la Maison-Blanche ont été exclus de la planification. Les gouvernements étrangers n'ont pas non plus été informés de l'attaque, selon Bloomberg. Le général de l'unité d'élite Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique Qassem Soleimani a été tué dans un raid américain à l'aéroport de Bagdad dans la nuit du 2 au 3 janvier.