Après avoir recruté 14 joueurs étrangers en cinq ans de présidence au Real Madrid, Florentino Perez a enrôlé son premier joueur espagnol, Sergio Ramos, acheté au FC Séville et devenu du même coup le défenseur le plus cher du football espagnol. Elu le 17 juillet 2000 à la tête du club “merengue”, Florentino Perez engage une semaine plus tard l'international portugais du FC Barcelone, Luis Figo, tenant ainsi sa promesse électorale. La même année, le Français Claude Makélélé (Celta Vigo) et le Brésilien Flavio Conceigao (Deportivo La Corogne), rejoignent également le Real. Suivront un autre joueur français, Zinédine Zidane (Juventus Turin) en 2001, le Brésilien Ronaldo (Inter Milan) en 2002, l'Anglais David Beckham (Manchester United) en 2003, l'Argentin Walter Samuel (AS Rome), les Anglais Michael Owen (Liverpool), Jonathan Woodgate (Newcastle) et le Danois Thomas Gravesen (Everton) pour la saison 2004-2005. Pour l'exercice 2005-2006, le Real Madrid s'était déjà attaché les services de deux Uruguayens, Pablo Garcia (Osasuna) et Carlos Diogo (River Plate) et de deux Brésiliens, Julio Baptista (FC Séville) et Robinho (Santos). Mais toujours pas d'Espagnol. Jusqu'à Sergio Ramos, recruté sur le fil mercredi soir. Il est environ 23h30 (21h30 GMT), une demi-heure avant la fin du marché estival des transferts, lorsque René Ramos arrive au siège de la Ligue espagnole de football (LFP) avec un chèque de 27 millions d'euros correspondant au montant de la clause libératoire de son frère, défenseur international du FC Séville. Ces 27 millions d'euros, payés par le Real Madrid pour “arracher” un joueur que le club sévillan ne voulait pas lâcher, font de Sergio Ramos, âgé de 19 ans, le défenseur le plus cher de l'histoire du football espagnol. Le précédent record était détenu par Walter Samuel, aujourd'hui joueur de l'Inter Milan, transféré en 2004 de l'AS Rome au Real Madrid pour 24 millions d'euros. Sergio Ramos est officiellement un joueur du Real Madrid depuis 23h50 mercredi soir (21h50 GMT). Et ce pour huit saisons. Défenseur polyvalent, il sera en concurrence dans l'axe avec Ivan Helguera, Francisco Pavon et Jonathan Woodgate, et à droite avec Michel Salgado. Pour l'enrôler, le Real Madrid a donc été contraint de payer une nouvelle clause libératoire, répétant ainsi l'opération “Luis Figo” de 2000 : le Real Madrid avait alors dû débourser 10 milliards de pesetas (60,1 millions d'euros), plus 2,7% d'impôts. De son côté, le président du FC Séville, José Maria del Nido, pouvait s'enorgueillir d'avoir tenu sa promesse : celle de ne pas vendre Sergio Ramos. “Je n'ai pas vendu le joueur car mon souhait était qu'il reste, le Real Madrid l'a acheté. Tout ceci est légal et vous ne pouvez rien y faire.”