La mise en œuvre des réformes du système éducatif exige le recrutement de 10 721 enseignants supplétifs. Environ 7 612 000 élèves, des trois paliers du cycle fondamental, rejoindront les classes, samedi prochain, date officielle de la rentrée scolaire dans les wilayas du nord du pays (les écoles des régions du sud ouvriront leurs portes une semaine plus tard, soit le 17 septembre prochain). Ce chiffre avancé par le ministère de l'Education nationale représente une scolarisation de 96% des enfants âgés de 6 à 15 ans, sur l'ensemble du territoire national. Ces enfants sont inscrits dans 22 783 établissements scolaires où exercent 340 000 enseignants et quelque 153 000 administratifs. Pour la nouvelle rentrée, le secteur a réceptionné 2 495 salles de classe pour l'enseignement primaire, 137 collèges et 68 lycées. Ce qui lui comptabilise 241 400 places pédagogiques supplémentaires (100 000 places au primaire, 81 000 au moyen et 60 400 au secondaire). Les services de communication du département géré par Boubakeur Benbouzid rappellent les options de la réforme du système éducatif, mises en œuvre dès cette année. Il s'agit notamment de la restructuration de l'enseignement secondaire fondée sur la spécialisation avant l'accès à l'université et la réorganisation des cycles primaire (cinq ans au lieu de six) et moyen (quatre ans au lieu de trois). Ce changement intervient progressivement jusqu'à se compléter en l'an 2008. Il implique la mise en service de classes préparatoires, qui accueillent actuellement 77 000 élèves, âgés de 5 ans. Il est attendu pour la rentrée scolaire 2005-2006 de relever le nombre des inscrits dans ces classes spéciales de quelque 100 000 enfants. L'apprentissage des langues à un stade précoce du cursus de l'enseignement fondamental représente, également, l'une des formes les plus importantes de la refonte du système éducatif telle que préconisée par la commission Benzaghou. Le français sera enseigné dès la 2e année du cycle primaire. L'anglais, en tant que deuxième langue étrangère, sera dispensé quatre ans plus tard. Tamazight est langue nationale depuis avril 2002. Son apprentissage sera à son tour introduit dans les programmes scolaires à partir de cette rentrée. D'autres matières, à l'instar de l'éducation de l'environnement et de l'informatique, seront également introduites, dans le cursus scolaire. Le département de Benbouzid a décidé, par ailleurs, d'augmenter le volume horaire de certaines matières de base. L'alourdissement des programmes appelle naturellement à un renforcement du corps enseignant. À ce titre, le ministère de l'Education nationale a évalué ses besoins à quelques 10 721 nouveaux enseignants. Le gouvernement ne lui a accordé que 6 000 postes budgétaires pour cette année scolaire. Le secteur compte combler le déficit par “un redéploiement des enseignants du primaire et du moyen en sureffectif et recourir aux heures supplémentaires dans le secondaire”. Il s'emploie, par ailleurs, à améliorer graduellement les compétences des enseignants, dont uniquement 13% sont titulaires de diplômes universitaires. Le premier stage démarrera en septembre de l'année en cours pour une promotion de 100 000 maîtres et maîtresses d'école. Ecoles privées 17 dossiers d'agrément rejetés Le sort des écoles privées semble définitivement scellé. En vertu d'une série de textes réglementaires, qui vient d'être bouclée par un décret fixant les principes appliqués sur les établissements scolaires ne relevant pas du secteur public, le ministère de l'Education nationale a rappelé, encore une fois hier, les sanctions encourues par les structures qui ne se conforment pas à la réglementation. Il a, par ailleurs, affirmé que ses services compétents ont accusé réception de 76 dossiers de demandes d'agrément au niveau national. 54 d'entres eux ont déjà reçu un avis favorable tandis que 5 sont en cours d'étude. Le département de Benbouzid a rejeté 17 dossiers sans spécifier les raisons. Il a expliqué que l'ouverture d'écoles étrangères sur le sol national est tributaire d'accords bilatéraux. Synthèse S. H.