La confirmation tard dans l'après-midi de mardi, par des tests rapides de douze cas contaminés par le Covid-19 parmi les personnels soignants, aide-soignants et ambulanciers du CHU Saâdna-Abdennour ainsi que trois autres de leurs collègues exerçant au service de chirurgie infantile de l'unité mère et enfant Harchi-Messaouda et d'une chef de service (corps paramédical) de l'unité ORL Tair-Delloula des unités extérieures relevant de la même structure, a inquiété les travailleurs de la structure qui compte près de 3 000 fonctionnaires, tous grades confondus. À El-Eulma, à l'est du chef-lieu de wilaya, le test confirmé positif d'un chef de service au niveau de la polyclinique de la cité Goutali, qui a été fermée et dont le personnel a été isolé dans un hôtel de la ville a, depuis avant-hier aussi, remis sur la table la gestion de la crise sanitaire. Par ailleurs, la contamination du médecin spécialiste en épidémiologie, chef du service de la prévention à la DSP, a aussi semé la panique parmi les travailleurs de la santé au niveau de la wilaya. En effet, dès la soirée de mardi, la panique a gagné le personnel soignant particulièrement ceux exerçant dans les services dédiés aux cas atteints de coronavirus. Ils redoutent d'être infectés à l'instar de leurs confrères et de devenir ainsi contaminants pour leurs proches et les patients d'autant plus que l'accès aux tests est très restreint. "Nous avons demandé des tests rapides. Ça va nous rassurer. On nous a dit qu'il n'y a pas de tests et que ce sont les instructions du ministère. Il n'y aura de dépistage que pour les personnes qui présentent des symptômes du coronavirus", nous dira un paramédical. Un médecin testé positif a écrit sur sa page facebook qu'un responsable lui a affirmé qu'il n'a pas chopé le virus à l'intérieur de l'enceinte hospitalière. Il est noté aussi que le personnel décrie la gestion et l'organisation du travail et de la prise en charge des malades du coronavirus. À titre d'exemple, dans une correspondance adressée le 12 avril au premier responsable du secteur de la wilaya, que nous avons pu consulter, le chef du service de chirurgie générale, le professeur El-Hachemi Seddik critique le fait de bafouer l'instruction ministérielle n°12 du 23 mars 2020 relative à la mise en place du dispositif de prise en charge d'un patient du Covid-19 au point où la cellule de suivi et de prise en charge de l'épidémie à Sétif a été qualifiée d'impuissante à faire appliquer les directives de la tutelle.