Le choix de consacrer un pavillon de l'hôpital mère et enfant Harchi-Messaouda relevant du CHU Sâadna-Abdennour de Sétif à l'hospitalisation d'enfants suspects ou confirmés d'infection liée au coronavirus est décrié par les personnels soignant et aide-soignant de ladite structure. En effet, la note n°12 du 23 mars relative à la mise en place du dispositif de prise en charge d'un patient Covid-19 adressée aux directeurs de la santé et de la population et des directeurs des établissements de santé publique est on ne peut plus claire : "Pour les patients ne nécessitant pas de soins de réanimation, l'hospitalisation se fera dans les services d'infectiologie. Si l'hôpital ne dispose pas d'un tel service ou n'a pas assez de lits, le patient sera hospitalisé en pneumologie ou en médecine interne et le cas échéant dans tout autre service." Il est noté aussi noir sur blanc que pour les cas bénins ou modérés, sans pour autant différencier par âge ou sexe les patients, la nécessité d'hospitalisation de tous les cas suspects ou confirmés d'infection liée au coronavirus dans les services d'infectiologie, de pneumologie et de médecine interne. Pour l'organisation de la prise en charge lors du niveau 3 qui est caractérisé par une transmission avérée du virus parmi la population avec un nombre important de cas pouvant entraîner une surcharge des hôpitaux, il est prévu de dédier exclusivement des structures à la prise en charge des patients atteints du Covid-19, soit une seule structure pour le tri, l'isolement et la prise en charge des patients. En effet, des praticiens qui ont pris attache avec nous voient qu'il est inadmissible de placer des enfants présentant des symptômes de Covid-19 dans la même structure que des patientes dont des femmes enceinte admises en grossesse à haut risque, parturientes et accouchées immunodéprimées (présentant une insuffisance des moyens de défense naturelle de l'organisme). "Il est de notre devoir de préserver la vie des malades hospitalisées au service de gynécologie ainsi que les nouveau-nés et les enfants du service de chirurgie infantile", nous dira sous le sceau de l'anonymat une praticienne.