La mort de l'artiste qui portait tendrement en lui le souffle puissant du Djurdjura, Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, a provoqué une onde de choc parmi ses millions de fans, tant au niveau national, que sur la scène internationale. La triste nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre sur la toile dans la soirée de samedi. Le décès de l'icône de la chanson algérienne a suscité une pluie d'hommages sur les réseaux sociaux. Des dizaines de personnalités nationales et internationales saluent la mémoire d'un homme, d'un artiste qui a inscrit son nom en lettres d'or dans le monde de la Culture, et donné ses lettres de noblesse à la chanson algérienne. Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réagi à une heure très tardive sur son compte tweeter et facebook. Il dira qu'il a appris avec « beaucoup de regrets et de tristesse la nouvelle de la disparition de feu Hamid Cheriet, connu sur le nom artistique d'Idir ; icône de l'art algérien, à la renommée internationale. Abdelmadjid Tebboune dira que « l'Algérie perd un de ses monument » avec la disparition de Idir. Le président du Groupe Cevital, Issad Rebrab, réputé pour sa proximité avec les artistes algériens, dira que c'est «une légende de la chanson algérienne qui s'en est allé ». M Rebrab témoigne que «son œuvre monumentale restera à jamais une source d'inspiration en Algérie et à travers le monde », a-il-ajouté sur son compte Tweeter et sa page Facebook. Le président français, Emmanuel Macron, a considéré, pour sa part, dans un tweet qu' " Une voix unique s'est éteinte. Idir chantait ses racines kabyles avec la mélancolie d'un exilé et la fraternité des peuples avec les espoirs d'un humaniste. La poésie de ses chansons continuera longtemps de résonner d'une rive à l'autre de la méditerranée". L'ancien président français, François Hollande, de son coté, s'est également exprimé sur sa page Facebook. « Idir a envoûté des générations entières au rythme de ses mélodies douces, généreuses et émouvantes. C'était un grand ambassadeur de la culture kabyle et un immense poète algérien. Ses œuvres seront chantées encore longtemps des deux côtés de la Méditerranée », a-il-écrit. La légende mondiale de football Zinedine Zidane a ainsi exprimé lui aussi sa tristesse suite au décès d'Idir. « Tu as marqué mon enfance en famille. Je n'oublierai jamais notre rencontre », a-il-écrit sur son compte Instagram. L'ancien ministre français de la Culture, Jack Lang, a également rendu un bel hommage à l'artiste algérien. Pour lui, Idir était un «chasseur de lumière ». «Citoyen du monde et ménestrel au cœur tendre, Idir était unique. Il nous laisse un répertoire inoubliable. A vavaInouva Cher Idir», a-il-indiqué sur sa page Facebook. Un autre homme politique, ami de longue date à Idir, Said Sadi, a également rendu un vibrant hommage au défunt. « Voilà Hamid. Le talent de l'immense chanteur n'a jamais absorbé l'humilité de l'Homme, la fidélité de l'ami et le devoir du citoyen. Convaincu mais jamais rigide, il était la permanence de l'engagement apaisé. Il était la figure emblématique de notre combat», a-il-marqué sur sa page Facebook. Ali Yahia Abdenour, figure historique et défenseur des droits de l'homme, a indiqué lui aussi dans une déclaration adressée à Liberté, qu'il a appris « avec une profonde tristesse le décès Idir, de son nom Hamid Cheriet. Son œuvre est immortelle et inspirera les générations futures ; grâce à lui, la culture Amazighe est connue dans le monde entier. Je présente à toute sa famille mes condoléances les plus attristées et suis présent avec elle par le cœur et par l'esprit ». Youcef Aouchiche, président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, région natale d'Idir, a salué pour sa part « l'icône et monument de la chanson kabyle et de la musique universelle ». « Idir, une étoile qui continuera d'illuminer le ciel, artistique algérien et universel par sa musique et ses belles paroles. Il restera vivant dans le cœur des millions de ses fans », a-il-écrit sur sa page Facebook. Dans les milieux artistiques des deux rives de la méditerranées, la disparition de l'un des ambassadeurs de la chanson Kabyle, a fait réagir de nombreux artistes internationaux qui ont tenu à s'incliner devant la mémoire de l'auteur de l'inénarrable chanson qui a fait le tour du monde, « A Vava Inuva ». Vieil ami et « compagnon d'art » de Idir, Lounis Aït Menguellet a reçu un « Coup dur en cette belle matinée de printemps ! Pour moi, le départ de Idir marque la fin d'une époque de notre chanson », a soutenu l'autre icone de la chanson Kabyle, sur sa page Facebook. Takfarinas, un autre vedette de la chanson Kabyle, a exprimé sa douleur sur sa page Facebook. « Je suis profondément attristé et bouleversé d'apprendre que mon très cher grand frère IDIR a rendu l'âme », a-il-réagi. « IDIR, merci pour ta générosité, et pour tout le bonheur musical que tu nous as apporté, nous ne t'oublierons jamais ainsi que les générations futures », a-il-ajouté. Le célèbre chanteur Français, Patrick Bruel, a également tenu à rendre hommage au défunt, Idir, en postant une photo avec lui, sur son compte Instagram. « La grande voix de la Kabylie s'en va… J'avais eu l'honneur de partager avec cet homme de paix "les larmes de leurs pères". Nous avions évoqué nos racines communes. Ce duo et cette rencontre resteront gravés », a-t-il illustré la photo qui les réunit. De son côté, l'animateur et journaliste français vedette, Nikos Aliagas, qui a connu le grand chanteur, témoigne ; « J'aimais Idir, sa voix, son humilité, son ataraxie. Un poète, un homme de paix ». « Je ne comprends pas la langue berbère pourtant chacune de ses intonations me touchait dans l'âme « les intentions du chanteur sont explicites parce que l'on sent qu'il y a de l'amour » me glissait-il. Il aimait de tout son être la culture kabyle dont il était un ambassadeur éclairé, il aimait le pouvoir salvateur des mots et la voix d'Edith Piaf qui avait en elle un héritage kabyle », ajoute-t-il sur son compte Instagram. Kenza Sifi