«J'ai une peine immense en apprenant la disparition d'Idir», a réagi, ce dimanche, l'ancien ministre français de la culture, Jack Lang, à la mort de l'icône de la chanson Kabyle, Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, dans la soirée de samedi. «Chanteur-poète, sa voix douce résonnait puissamment en nous comme le chant d'un berger rêveur et généreux. Idir était un «chasseur de lumière ». Il nous berçait de mélodies douces et nous transportait vers les hauts plateaux de la Kabylie dont il était un chantre magnifique et l'ange protecteur et bienveillant. Humble troubadour, véritable conteur, Idir parlait de la belle culture kabyle avec une passion sincère et un enthousiasme militant. Il nous donnait du bonheur, celui des choses simples, celles qui imprègnent et touchent l'âme», a écrit Jack Lang sur sa page facebook. L'ancien ministre français de la culture a aussi rappelé que «ses concerts étaient des fêtes, à l'image de réunions de famille débordant d'amour et d'allégresse», et que «c'était aussi un fervent artisan d'un monde arc-en-ciel, celui de la fraternité entre les hommes. «Il aimait le dialogue, le partage. Il aura collaboré avec beaucoup d'autres artistes, donnant ainsi une identité à la reconnaissance de la diversité des cultures. Il croyait en l'humanité. Il chérissait la France des couleurs et le beau métissage des cultures», témoigne-t-il. Et de conclure : «Citoyen du monde et ménestrel au cœur tendre, Idir était unique. Il nous laisse un répertoire inoubliable. A vava Inouva Cher Idir». Le chanteur Idir est décédé le samedi 2 mai, à 21h30, à l'hôpital Bichat-Claude-Bernard, à Paris, à l'âge de 71 ans. Rédaction Web