Une décision qui est motivée, selon les autorités locales, par le "non-respect des mesures sanitaires pour endiguer la propagation de la pandémie de coronavirus Covid-19". De nombreux commerces, dont ceux de pâtisserie, d'habillement et de chaussures, sont de nouveau fermés à Alger à l'instar de nombreuses autres wilayas, en raison du "non-respect des mesures et des conditions d'hygiène et de distanciation sociale par les commerçants", à l'origine de la hausse du nombre de cas de contamination par le Covid-19, ces jours derniers. Dans un communiqué, le wali d'Alger a, en effet, fait état de la décision de fermeture des salons de coiffure, des magasins de vente de pâtisserie et gâteaux traditionnels, des boutiques de vente de chaussures et de prêt-à-porter, des magasins d'électroménager et d'ustensiles ainsi que des parfumeries. Une décision qui est motivée par le "non-respect des mesures sanitaires pour endiguer la propagation de la pandémie de coronavirus Covid-19", selon la même source qui fait état notamment de "manquements aux mesures de prévention, qui sont de nature à remettre en cause les résultats obtenus au niveau sanitaire et épidémiologique". En rappelant que les commerces dits de bazar ne sont pas autorisés, le wali d'Alger a appelé tous les citoyens à la nécessité d'éviter l'encombrement dans les marchés de fruits et légumes et les magasins d'alimentation générale et, à adhérer aux mesures préventives, notamment le port des bavettes et la distanciation sociale. Réagissant à cette décision, l'Association nationale des commerçants algériens (Anca) a indiqué, dans un communiqué, qu'elle s'emploiera à soumettre au gouvernement d'autres propositions qui visent à réduire l'effet de cette décision sur les commerçants et artisans concernés, notamment une exonération partielle de certains impôts et taxes, la réflexion à la création d'une banque spéciale de microcrédit pour le financement de leurs activités en plus de leur donner la priorité dans le bénéfice des magasins dépendant du secteur public. L'Anca a estimé que la décision d'interdire les activités de commerce et de l'artisanat est intervenue après "la multiplication des phénomènes de négligence dans le respect des conditions de prévention du coronavirus, que ce soit de la part des commerçants ou des consommateurs". Une situation qui, selon l'association, "a donné lieu à de nombreuses querelles entre les commerçants et les consommateurs qui refusent de porter des masques et n'adhèrent pas à la mesure de distanciation sociale". Et d'ajouter que face à la situation difficile, la priorité devrait être donnée à la préservation de la vie des citoyens, malgré la difficulté de la décision de fermeture sur la vie socioéconomique des petits commerçants et artisans en particulier, ces derniers doivent l'accepter et y adhérer, a indiqué le communiqué. La réouverture des commerces, la semaine dernière, sur insistance des associations de commerçants, serait, selon les autorités, à l'origine de la hausse de 50% des cas de contamination au virus Covid-19, d'où la menace brandie par le Premier ministre qui a affirmé que si le "non-respect persiste", il conduira à l'application du plan B à savoir, "le renoncement à ces certaines décisions prises par le gouvernement pour faciliter la vie aux citoyens".