Le contentieux remonte à 2010 au moment du rachat du club par l'ETRHB Haddad et concerne le non-paiement des créances du club amateur par la société sportive. Le règne de Ali Haddad à la tête de l'USM Alger, soit de 2010 à 2020, a plongé le club dans une crise financière aiguë et une faillite certaine. N'était l'intervention des pouvoirs publics qui lui ont affecté un repreneur, en l'occurrence la société étatique Serport, la SSPA USMA aurait mis la clé sous le paillasson avec, en sus, une dette colossale évaluée à plus de 200 milliards de centimes. Ces dettes ont, du reste, été répertoriées dans le processus de vente des actions de Haddad au groupe Serport que le PDG Achour Djelloul s'est engagé à régler en vertu de la décision de justice portant cession de l'USMA à la société portuaire. Cependant, une nouvelle dette vient d'apparaître. Elle remonte à 2010 au moment du rachat du club par l'ETRHB Haddad et concerne le non-paiement des créances du club amateur par la société sportive. Autrement dit, lorsqu'en 2010, Ali Haddad avait racheté l'USMA, il devait assumer l'actif et le passif financier du club. Or, depuis 2010 donc, Haddad a toujours refusé de payer les créances. Sa position en haut de la hiérarchie de l'Etat, durant quasiment une décennie, lui a permis d'étouffer l'affaire. Cependant, le président du CSA, Saïd Allik, avait tout de même décidé de porter le contentieux en justice. En novembre 2017, un premier verdict est tombé. La cour d'Alger a donné gain de cause au CSA, condamnant le club professionnel, propriété à "l'époque" du groupe ETRHB, à payer une amende de 2 milliards en plus du paiement du montant des créances. Ali Haddad a fait appel de cette décision, mais la Cour suprême a fini par trancher de nouveau, en février 2020, en faveur du CSA. Le montant global à payer au CSA est de plus de 12 milliards, selon la décision de justice dont Liberté détient une copie. Reste à savoir maintenant qui paiera la note ? Est-ce la SSPA USMA, désormais propriété du groupe Seport, ou le groupe ETRHB Haddad, ancien propriétaire de l'USMA ? Contacté hier par nos soins, Saïd Allik affirme qu'il a déjà transmis "la décision de justice à la SSPA USMA pour application" et précise qu'il n'a "toujours pas eu de réponse de la part de Serport". "Le CSA que je préside, fort de la décision de justice exécutoire de la Cour suprême qui a tranché en dernier recours dans cette affaire, réclame ses droits. Nous sommes prêts à des discussions à ce sujet avec le groupe Serport. J'ai, du reste, soulevé le contentieux lors de la dernière réunion du conseil d'administration du club, j'attends les propositions du PDG Achour Djelloul." En outre, Allik a soulevé le problème de la signature d'une nouvelle convention avec le club amateur pour l'utilisation du logo et des couleurs du club, conformément à la loi du sport. Affaire à suivre !