En l'espace de quelques jours, Djamel-Eddine Damardji, responsable de la commission médicale de la FAF, est passé d'un scepticisme assumé à un optimisme partagé quant à une éventuelle reprise du championnat. Vingt-quatre heures après avoir mis en exergue dans un communiqué de la Fédération algérienne de football (FAF) "la complexité d'un retour à la compétition, suspendue depuis mi-mars en raison de la pandémie de coronavirus", le responsable de la commission médicale de la FAF, Dr Djamel-Eddine Damardji, est revenu hier sur le même sujet pour simplifier le protocole d'une éventuelle reprise du championnat des Ligues 1 et 2 dans des conditions plus maîtrisables. Le Dr Damardji avoue avoir desormais une vision différente de la situation. Selon le responsable de la commission médicale de la FAF, les données ont changé. "Il est vrai que j'étais un peu sceptique quant à une reprise de la compétition dans les conditions qui s'affichaient à cette période. Mais l'évolution de la pandémie dans le bon sens et les chiffres rassurants annoncés dernièrement ont fait que nous devons être plus optimistes pour la reprise de la compétition, et cela nous a poussés à avoir une vision différente de celle d'il y a une semaine", a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : "Il faut toutefois faire avec ce virus et apprendre à vivre avec. Jusqu'à quand allons-nous rester sans compétition ? Je comprends les gens qui respirent le football, ça nous manque à tous, mais il faut tout de même respecter un certain protocole de l'OMS connu et établi spécialement pour cette pandémie." "Nous n'avons pas les moyens pour reprendre le plus normalement du monde le chemin des entraînements dans les stades, encore moins envisager une possible reprise des championnats", faisait savoir, dans un premier temps, le Dr Damardji, avant d'y revenir dans un rapport qu'il envisage de soumettre au MJS prochainement, concernant le protocole de la reprise de la compétition sans négliger les mesures de précaution instaurées déjà : "La reprise des entraînement dans les clubs, avant même d'arriver au matchs, doit répondre à certains mesures. En plus de reprendre les entraînements individuels, puis par petits groupes avant d'atteindre les entraînements en groupes ordinaires, le staff médical des clubs doit établir le jour zéro de la reprise un examen test rapide de dépistage du Covid-19", précise-t-il. Et d'ajouter : "Le risque zéro n'existe pas et il est possible d'enregistrer des cas chez les joueurs, comme pour tous les autres citoyens." Damardji révèle également que "les infrastructures, à savoir les moyens de transport des équipes et les stades, doivent subir systématiquement des opérations de désinfection habituellement connues depuis l'apparition de la pandémie, pour assurer un travail dans un environnement plus ou moins propre", alors qu'il avait déclaré auparavant : "Nous n'avons pas les moyens de reprendre le plus normalement du monde le chemin des entraînements dans les stades, encore moins envisager une possible reprise des championnats." "Disposons-nous des infrastructures sportives nécessaires pour permettre aux compétitions de se poursuivre ? Il faut être sage, car il serait difficile aux clubs de respecter les mesures de prévention et le protocole sanitaire", avait-il indiqué. Et d'enchaîner : "Nous n'avons pas les moyens des pays européens dont la plupart ont décidé de reprendre les compétitions." Ahmed Ifticen