La désignation d'Abou El-Fadl Baâdji au poste de secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) en remplacement de Mohamed Djemaï, n'a pas tardé à provoquer des remous et une vague de contestation au sein de l'ex-parti unique. Ainsi, Abou El-Fadl Baâdji est contesté et ses adversaires comptent mener la fronde jusqu'à la tenue d'un autre congrès pour élire une nouvelle direction. Dans un communiqué rendu public, récemment, Abdelkrim Abada s'en est pris avec violence au nouveau SG du parti. Au nom "du mouvement de redressement au sein du FLN", Abada a estimé que "les dirigeants, les militant et les sympathisants du FLN rejettent la décision du comité central, réuni le 30 mai 2020, pour désigner un serviteur de la ‘issaba' à la tête du FLN". Il a ajouté qu'indépendamment des conditions dans lesquelles s'était tenue la rencontre du 30 mai, "c'est le fugitif Amar Saâdani qui en était le principal instigateur". "Saâdani est le fidèle représentant de l'ancien régime pourri", a ajouté Abdelkrim Abada, estimant que "ces mêmes manœuvres ont déjà porté à la tête du parti des gens comme Ould Abbes et Djemaï, actuellement en prison". Revenant au cas du nouveau secrétaire général du FLN, le communiqué d'Abada souligne qu'Abou El-Fadl Baâdji "n'est pas légitime". "Il ne remplit pas les conditions exigées par les textes à la fois juridiques et statutaires pour être désigné SG", a-t-il précisé, rappelant que l'actuel SG du parti "a été écarté de son poste qu'il avait occupé au ministère de la Justice, ensuite comme conseiller à l'APN sous la présidence du fugitif Saâdani pour ses supposés liens avec des cercles dangereux pour le pays". Sur un autre volet, Abada a appelé "les militants sincères" et "les hautes autorités du pays" à "préparer un autre congrès" afin "d'élire un SG légitime". Le cercle des contestataires du nouveau SG du FLN s'élargit. En effet, les coordinations des wilayas du parti n'ont pas hésité, elles aussi, à s'en prendre à Abou El-Fadl Baâdji. Dans une lettre publiée sur El Khabar, le coordinateur de cette instance de l'ex-parti unique a souligné que "les manœuvres pour souiller le parti continuent". Il a estimé que la rencontre du 30 mai dernier "en est la parfaite illustration". Rappelant que le FLN "est pris en otage depuis 2012", Anane Riadh en appelle "aux militants sincères" afin de tenir "en urgence une rencontre nationale" à travers laquelle "une nouvelle direction intérimaire sera désignée" et aura pour mission "la préparation d'un nouveau congrès". Pour Anane Riadh, une nouvelle direction légitime à la tête du FLN "saura aider le pays à sortir de la crise qu'il vit depuis plusieurs années". À noter que la désignation du nouveau SG du FLN, la fin du mois dernier, est la seule et unique activité de l'ex-parti unique depuis le début du mouvement populaire. Ce dernier réclame la mise au musée du parti.