C'est quand même une vraie corvée pour nos footballeurs que de tenir le coup et de maintenir le cap après trois mois de repos forcé, de confinement interminable et surtout d'entraînement en solo, loin des stades et de l'ambiance des vestiaires auprès des copains de tous les jours. Et si les joueurs de la JSK, par exemple, tentent de gérer tant bien que mal leur quotidien, c'est certainement grâce au soutien psychologique de leur staff technique et surtout de leur coach Yamen Zelfani qui ne cessent de les motiver, au jour le jour, pour éviter un certain relâchement. Et en dépit d'un tel soutien moral, il faut avouer que cette longue période de "repos actif" commence à peser énormément sur le moral des joueurs, car la lassitude se fait sentir de plus en plus du fait que le football est avant tout un sport collectif où la dynamique de groupe est une nécessité vitale. "Sincèrement, cette solitude commence à peser énormément sur le moral, car ce n'est pas simple de vivre loin de mes coéquipiers et de mon staff technique, et surtout de m'entraîner seul, chaque jour, ce qui déteint quelque peu sur mon rendement d'ensemble, car il faut bien avouer que lorsque la motivation n'est pas au rendez-vous, la monotonie se fait ressentir et le tonus en prend un sacré coup", dira le remuant attaquant kabyle Rida Bensayah qui, à l'instar de nombreux joueurs de la JSK, s'est retiré chez lui à Bouira, pratiquement depuis la mi-mars, soit au lendemain du dernier match de championnat disputé à Sétif où, rappelons-le, les Canaris avaient réussi une bonne prestation tout en ramenant un précieux point des Hauts-Plateaux (0-0). En fait, cette longue trêve imposée par la présente crise sanitaire est arrivée au mauvais moment pour le natif de Bouira qui était sur une bonne lancée, et ce, après avoir réussi son envol sous les couleurs de la JSK depuis son transfert l'été dernier en provenance de la JSM Béjaïa pour se payer le luxe d'inscrire plusieurs buts décisifs qui font de lui le meilleur buteur actuel de la JSK. Et pour cause, en championnat comme en Ligue des champions africaine, l'ex-Béjaoui a réussi à s'imposer au sein de l'attaque kabyle où la concurrence est pourtant de taille avec la présence des Hamroune, Banouh, Tafni, Boulahia, Derradji, Juma et autres Toubal sans oublier son ancien coéquipier de la JSMB, Belgherbi, ce qui n'est pas peu ! "C'est vrai que le terrain et la compétition me manquent terriblement, et j'espère que la reprise est pour bientôt, ce qui est le vœu de tout le monde, même si la raison doit l'emporter face à cette terrible pandémie où la santé passe avant toute autre considération", dira Bensayah, qui brûle d'impatience pour fouler de nouveau le tartan du 1er-Novembre. Et à propos de cette fin de saison qui suscite tant de commentaires et d'interrogations, le feu follet de la JSK estime que "la compétition doit reprendre ses droits, car il reste huit matchs à disputer, donc vingt-quatre points en jeu, ce qui fait que la JSK a un bon coup à jouer pour le titre, surtout que nous aurons l'avantage de recevoir le CSC, le MCA, l'USMA et le CABBA à Tizi Ouzou", conclut l'attaquant kabyle. Mohamed HAOUCHINE