Grâce à la mobilisation d'une équipe médicale et paramédicale, qui a acquis de l'expérience dans son domaine, le don du sang à l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia est en nette en augmentation. En moins de six mois, et en dépit de la crise sanitaire du coronavirus qui a quasiment paralysé son activité depuis trois mois, le poste de transfusion sanguine (PTS) de cet établissement hospitalier a enregistré plus de 1 700 dons. "Le bilan que nous réalisons n'a rien à envier à un centre de transfusion sanguine", soutient le Dr Boudjada Zoulikha, médecin chef de service de ce poste. Provenant en majorité des dons volontaires, ce bilan n'a cessé d'augmenter durant les dernières années. Il est surtout dû à la mobilisation de cette équipe, qui ne se lasse pas d'aller chercher les donneurs là où ils se trouvent. Outre le sang provenant des collectes, organisées à longueur d'année, la banque du PTS est aussi approvisionnée lors d'événements célébrant le don du sang (Journée mondiale, Journée nationale et Journée maghrébine de don du sang). Ces rendez-vous sont généralement célébrés en collaboration avec une association locale, dénommée "Association des anémies héréditaires", pour promouvoir l'acte de don du sang. Pour ce 14 juin, marquant la Journée mondiale de don du sang, une collecte, en collaboration avec cette association, a permis de renouer avec ces opérations suspendues à la suite de la survenue de l'épidémie de Covid-19. Pour rassurer les donneurs et éviter tout risque de contamination au coronavirus, des précautions ont été prises avec la mise en place de mesures exceptionnelles de prévention, ce qui a permis le déroulement de cette collecte dans les meilleures conditions. "Nous prévoyons de dépasser les 3 000 dons d'ici à la fin de l'année et nous passer définitivement des dons de contrepartie, c'est notre objectif", affirme, le médecin chef du PTS. Cet objectif paraît bien à la portée de ce service, eu égard au dévouement de son équipe pour le don du sang. Ce poste vise également le passage au statut de centre de transfusion sanguine, en dépit de quelques contraintes qui sont encore à éliminer, telle l'exiguïté des locaux. "En collaboration avec le directeur de notre établissement qui nous facilite grandement la tâche, cet objectif est à notre portée, nous comptons sur le soutien de l'Agence nationale du don de sang pour l'atteindre", souligne l'interlocutrice. Il faut dire que l'amélioration de l'activité du PTS, qui dispose de tous les moyens pour qu'il soit performant, a eu pour impact direct une meilleure prise en charge des malades sur le plan transfusionnel. Ces derniers bénéficient d'une transfusion sécurisée et du sang à 60% en matière de phénotypes. C'est le cas notamment des enfants atteints de drépanocytose et de thalassémie qui disposent désormais d'une unité pour leur transfusion. Si une grande partie du sang collecté est destinée à ces malades, le reste va à la transfusion des cas de cancer, dont le nombre est de plus en plus en hausse, et des parturientes atteintes de pathologies post-partum en gynéco-obstétrique. Amor Z.