Arrivé l'hiver dernier aux Girondins de Bordeaux sous forme de prêt jusqu'au 30 juin 2020 avec option d'achat, Mohamed Naoufel Khacef se trouve au cœur d'une polémique juridico-sportive concernant la question ayant trait à l'agent devant le représenter lors de son transfert à Bordeaux. Un conflit est né entre deux agents, à savoir le Franco-Algérien Mehdi Aït Ahmed et l'Espagnole Raquel Herraiz del Moral. Le premier cité affirme avoir fait l'intermédiaire entre les Girondins de Bordeaux et Naoufel Khacef pour rejoindre le club français, arguant être en possession d'un mandat en bonne et due forme signé par les deux parties. Ce que Khacef rejette en bloc, expliquant avoir engagé l'agent espagnole Raquel qui était en contact direct avec le directeur sportif des Girondins de Bordeaux, à savoir Eduardo Macia. Résultat des courses : Khacef signe à Bordeaux en mentionnant l'Espagnole Raquel comme son agent, qui doit du coup toucher un pourcentage grâce à ce transfert. Ce qui a énormément déplu à Aït Ahmed qui réclame justice et réparation. D'ailleurs, le manager franco-algérien a décidé de porter cette affaire devant la justice française, comme il l'a si bien révélé hier dans une déclaration à Liberté. "J'ai porté l'affaire devant les tribunaux contre certaines parties et avec la complicité du directeur sportif des Girondins de Bordeaux, Eduardo Macia, pour exercice illégal de la profession d'agent sportif et escroquerie en bande organisée", confie l'agent de joueurs. Et d'ajouter : "Je tiens à vous souligner que nous nous sommes entendus au départ à ce que je représente Khacef. Nous avons convenu aussi à ce que d'autres personnes soient également mandatées par son club propriétaire, le NAHD. Au final, on a tout fait pour m'exclure de cette transaction. Ces personnes ont refusé de porter à ma connaissance l'offre destinée au club (NAHD). Ils m'ont dit qu'il s'agissait d'un prêt avec option d'achat. Et en date du 29 janvier, j'alertais officiellement la direction juridique du club (FC Bordeaux) que cette affaire basculait potentiellement dans l'illégalité et qu'il fallait agir. C'est depuis que j'ai constaté qu'il y a plein d'anomalies dans le transfert et c'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à porter l'affaire devant la justice." "J'ai constaté également qu'on a essayé même de manipuler Khacef, en le faisant parler dans une interview à L'Equipe, en déformant ses dires. D'ailleurs, ce média a été aussi poursuivi en justice", précise notre interlocuteur qui a révélé n'être plus "en contact avec le joueur depuis le 3 février dernier". "La dernière fois où je lui ai parlé, je lui ai dit que le mensonge prenait l'ascenseur tandis que la vérité prenait l'escalier", explique Aït Ahmed. Lors de sa dernière sortie médiatique (L'Equipe), Khacef avait révélé que l'Espagnole Raquel était son agent. "C'est elle mon véritable agent. Et j'ai décidé de prendre la parole aussi parce qu'elle est attaquée injustement. Peut-être parce que c'est une femme", assumait-il, tout en expliquant en détail "son" affaire. "Mehdi Aït Ahmed m'avait contacté. Il m'avait dit qu'il ferait mieux qu'Hutteau, mon premier agent, et que c'était mieux pour moi de travailler avec un Algérien. Il a beaucoup insisté, en m'appelant régulièrement, en mettant la pression sur mon père, en venant me voir. Mais il n'y avait aucun feeling. Je n'avais pas vraiment confiance. J'ai donc refusé", avait-il indiqué. De son côté, la direction du NAHD indique que cette polémique n'a pas lieu d'exister tout en soulignant avoir négocié dans la transparence le transfert du joueur à destination de Bordeaux. À noter que le club bordelais a décidé suite à cette polémique de ne pas lever l'option d'achat de Khacef, qui doit donc retourner au NAHD ou négocier un autre transfert vers un autre club en Algérie ou à l'étranger. Ahmed Ifticen