Au beau milieu d'un imbroglio juridico-sportif, Naoufel Khacef a dénoncé hier les manœuvres de l'agent franco-algérien Mehdi Aït Ahmed, réaffirmant sa fidélité à l'Espagnole Raquel Herraiz del Moral. "C'est elle mon véritable agent. Oui ! Et j'ai décidé de prendre la parole aussi parce qu'elle est attaquée injustement. Peut-être parce que c'est une femme...", assumait-il dans l'édition d'hier de L'Equipe, tout en expliquant, en détails, "son" affaire. "Mehdi Aït Ahmed m'avait contacté. Il m'avait dit qu'il ferait mieux qu'Hutteau, mon premier agent, et que c'était mieux pour moi de travailler avec un Algérien. Il a beaucoup insisté, en m'appelant régulièrement, en mettant la pression sur mon père, en venant me voir. Mais il n'y avait aucun feeling. Je n'avais pas vraiment confiance. J'ai donc refusé", précisait-il, d'emblée. Et de détailler : "Parmi les agents, une personne s'est démarquée, Raquel Herraiz del Moral, une intermédiaire espagnole. J'ai eu un bon feeling avec elle dès la première discussion, j'ai senti qu'elle était honnête. Elle m'a dit que je n'étais pas obligé de signer un contrat, qu'elle voulait une relation de confiance. Raquel connaissait Eduardo Macia (le directeur sportif des Girondins) de Valence et il lui a dit qu'il appréciait mon profil. Mais il lui a dit dès le départ qu'il ne pouvait pas traiter directement avec elle, car elle est enregistrée en Espagne et que la loi française impose de collaborer avec un agent FFF. Quand Aït Ahmed a compris qu'on ne travaillerait pas ensemble, il a contacté Raquel. Elle a accepté de l'associer au dossier pour gérer la partie administrative, mais il était clair qu'elle restait mon agent. J'ai donc donné à Mehdi une autorisation de quelques jours pour discuter avec Bordeaux. Mais dès qu'il a eu l'offre, il m'a dit que si je voulais l'avoir et la signer, je devais abandonner Raquel et lui donner un mandat exclusif. Je n'ai pas voulu trahir Raquel et je l'ai avertie. Leurs relations se sont dégradées et elle a demandé l'aide de son avocat espagnol, qui l'a mise en relation avec un confrère français, Me Sevan Karian. Il m'a expliqué que je n'avais aucune obligation vis-à-vis de Aït Ahmed vu le document qu'il m'avait fait signer." Une version que conteste, évidemment, le dernier nommé. "C'est moi qui ai fait l'intermédiation entre les Girondins de Bordeaux et Naoufel Khacef pour qu'il puisse y signer. J'ai un mandat en bonne et due forme, et je ferai valoir mes droits", contestait Aït Ahmed qui compte déposer des recours contre le club, le joueur et son agent. Quant à Khacef, son souhait est tout simple. "J'ai signé aux Girondins six mois en prêt, avec une option d'achat. Mais je n'ai pu jouer que deux matches avec la réserve (en N3) avant le Covid-19, car je n'ai obtenu mon visa de travail qu'à la fin février. Je me retrouve dans des embrouilles qui donnent une mauvaise image de moi, alors que je n'y suis pour rien. Tout ce que je souhaite, c'est jouer au foot", aspire-t-il.