Il faut rappeler que Saïd Allik avait décidé de porter le contentieux en justice en 2012. En novembre 2017, un premier verdict est tombé. La cour d'Alger avait donné gain de cause au CSA. La direction de la SSPA/USMA, dont l'actionnaire majoritaire est le groupe Serport, a tiré à boulets rouges sur le président du CSA/USMA Saïd Allik, l'accusant de vouloir carrément "bloquer le compte du club d'une manière illégale sans fondement". Dans un communiqué publié sur la page officielle du club, la direction de la SSPA a accusé Allik de vouloir déstabiliser le club. "Dans une démarche visant à perturber le club, le président du club amateur Saïd Allik a tenté, par le biais de l'huissier de justice, de bloquer le compte bancaire de l'USMA de manière illégale et sans fondement. Sachant que la justice a ordonné le 16 juin 2020 la suspension de la procédure de mise en œuvre jusqu'à ce que la cour d'Alger tranche définitivement cette affaire lors de la dernière audience prévue le 8 juillet", a écrit la direction usmiste dans un communiqué. "La direction de l'USMA regrette ce genre d'agissements visant à déstabiliser le club et dont elle n'est pas responsable", ajoute le communiqué. Saïd Allik n'a pas tardé à réagir en répondant aux accusations du groupe Serport. Dans une déclaration à l'APS, le président du club amateur a tenu à éclairer l'opinion publique tout en défendant sa démarche visant d'abord à rétablir le club amateur dans son droit le plus absolu. Allik regrette l'attitude de la direction de la SSPA/USMA qui, selon lui, "est en train d'induire en erreur les supporters". "D'abord, je n'ai à aucun moment voulu bloquer le compte bancaire. Allik n'est pas une autorité judiciaire pour le faire, c'est faux. La SSPA a fait appel du jugement auprès de la Cour suprême pour uniquement retarder le payement des créances, mais le jugement est définitif et exécutoire. Lors de la réunion des actionnaires du club, tenue le 30 avril 2020, j'ai signifié à Achour Djelloul textuellement qu'il doit se soumettre à la décision de la justice, je l'ai sollicité pour nous voir afin de régler cette affaire et signer la convention, mais il n'a même pas daigné donner suite. C'est malheureux qu'on puisse en arriver là", a-t-il regretté. Il faut savoir que le contentieux opposant le club amateur de l'USMA (CSA) et la SSPA et remontant au moment du rachat du club par l'ETRHB Haddad, concernant le non-paiement des créances du club amateur par la société sportive, connaît un nouveau rebondissement. Le président du CSA, Saïd Allik, fort d'une décision de la Cour suprême, réclame 2 milliards de centimes à la SSPA, désormais propriété du groupe Serport. Cependant, le PDG de Serport, qui est aussi le président du conseil d'administration de l'USMA, a décidé de faire appel de l'exécution du verdict auprès de la cour d'appel d'Alger. Il faut rappeler que Saïd Allik avait décidé de porter le contentieux en justice en 2012. En novembre 2017, un premier verdict est tombé. La cour d'Alger avait donné gain de cause au CSA, condamnant le club professionnel, propriété à l'époque du groupe ETRHB, à payer une amende de 2 milliards, en plus du paiement du montant des créances. Ali Haddad a fait appel de cette décision, mais la Cour suprême a fini par trancher de nouveau, en février 2020, en faveur du CSA. Le montant global à payer au CSA est de plus de 12 milliards, selon la décision de justice, dont Liberté détient une copie, avant que Serport ne fasse appel une nouvelle fois auprès de la cour d'Alger.