Prévue pour hier, au tribunal de Larbâa Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, l'affaire du jeune activiste, Aghilès Bouraba, a été finalement reportée au 20 septembre prochain, a-t-on appris auprès des avocats du collectif de défense des détenus du mouvement populaire. Selon les mêmes avocats, l'affaire a été reportée par le juge sans expliquer le motif du report. Une dizaine d'avocats du collectif se sont constitués pour la défense de ce jeune activiste, alors que devant le tribunal de Larbâa Nath Irathen où devait se dérouler le procès, des centaines de citoyens ont organisé un rassemblement de soutien à ce jeune en scandant des slogans dénonçant l'acharnement judiciaire et policier qui cible des dizaines de militants du Hirak à Tizi Ouzou depuis le début du confinement, en mars dernier. À souligner qu'Aghilès Bouraba, dit Smaïl, habitant la commune d'Irdjen, est poursuivi, selon les termes de sa convocation, sur la base des articles 439 et 440 du code de procédure pénale, pour trois chefs d'accusation, à savoir "incitation directe à attroupement non armé", "outrage à corps constitués" et "diffamation". S'agissant des faits exacts reprochés à ce jeune, ses avocats disent n'avoir pas pu, jusqu'à hier matin, consulter le dossier, la convocation n'étant parvenue au concerné que jeudi dernier. À noter que deux autres affaires d'activistes de hirakistes, à savoir Kaci Nouredine et Belkacemi Zakaria, ont été reportées cette semaine par le tribunal de Tizi Ouzou. Selon leurs avocats, celle du premier est fixée au 27 juillet et celle du second à demain, 14 juillet. S. LESLOUS