Le procès des 30 activistes du mouvement national du hirak (hirakistes) témouchentois, programmé mercredi passé au niveau du tribunal de Aïn Témouchent, n'a pas eu lieu. Sans trop tarder après la comparution, le président de la séance d'audience a prononcé son report au 15 janvier prochain sans donner la moindre raison. Ces hirakistes sont poursuivis pour «incitation à attroupement non armé». En effet, ces jeunes accusés au nombre de 30 ont été arrêtés au cœur de la ville de Aïn Témouchent à la veille de l'organisation des élections présidentielles du 12 décembre 2019. Ils ont bénéficié de liberté avant leur comparution en audience devant le juge. Un important collectif d'avocat a été observé dans la salle pour la défense de ces activistes sous les regard des membres du Conseil national pour la libération des détenus (CNLD) et de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH) dont M. Babadji Messaoud. Dès leur sortie du tribunal, les hirakistes ont salué tous les avocats et ceux qui sont venus pour leur soutien moral en scandant «adala moustakila dimocratia», (pour une justice indépendante et démocratique). Cependant, la majorité des citoyens interrogés ont plaidé pour leur acquittement, car ces jeunes activistes du hirak ont exprimé publiquement leur position vis-à-vis de l'organisation des élections, comme cela s'est fait dans les villes algériennes, et ailleurs dans le monde. Les peuples de la planète ont fait des éloges et ont admirés les algériens qui ont exprimé pacifiquement, démocratiquement, et librement leurs pensées politique durant plus de dix mois de manifestation populaire dans les rues, sans effusion de la moindre goutte de sang pour une nouvelle Algérie, celle des institutions, de la justice et des libertés où les millions de jeunes aspirent à une vie meilleure et digne.