De nombreux baigneurs, dont des familles, se sont aventurés sur les criques d'Ouled Bounnar et dans d'autres plages, aux Aftis et à El-Aouana. La corniche jijélienne a été prise d'assaut ce vendredi par des cohortes d'estivants, venus de différentes régions du pays. Certains arrivent de wilayas concernées par les mesures de confinement partiel, reconduites depuis jeudi dernier pour dix jours. L'arrivée massive de ces derniers soulève des interrogations sur les conditions de leur déplacement dans un contexte d'interdiction de la circulation routière, y compris des véhicules particuliers, de et vers ces wilayas. Autant dire qu'en dépit des mesures sanitaires exceptionnelles mises en place pour faire face à la propagation du coronavirus, ces visiteurs sont de plus en plus nombreux à déjouer ce dispositif et débarquent à Jijel pour un séjour balnéaire. Le ballet incessant des véhicules aux différentes plaques d'immatriculation sur la corniche n'est pas passé inaperçu. Il donne une idée sur cette ambiance qui s'est emparée d'un littoral, interdit pourtant à tout accès. De nombreux baigneurs, dont des familles, se sont aventurés sur les criques d'Ouled Bounnar et dans d'autres plages, aux Aftis et à El-Aouana, où la tentation de se rafraîchir en bord de mer a pris le dessus sur les mesures de prévention, telles qu'édictées par les pouvoirs publics. Haut lieu de rassemblement des estivants, la façade maritime de Bordj Echetti, à Jijel, a elle aussi été prise d'assaut, en dépit des avertissements des services de police, passés la veille pour les disperser. Sur la corniche, les abords de la RN43 étaient tellement encombrés qu'ils ont été transformés en des aires de stationnement des nombreux véhicules convergeant sur les lieux. Cela dit, si l'ambiance reste loin d'égaler les grands moments de la haute saison estivale, cet afflux en cette période de mobilisation contre un virus qui ne cesse de se propager soulève crainte et appréhension. Le hic est que les plus simples mesures de prévention contre cette propagation sont abandonnées au profit de cet engouement pour les plages. Le port du masque, rendu pourtant obligatoire, et le respect des plus simples gestes barrières, telle la distanciation physique, sont loin d'être l'apanage dans ce rassemblement estival. Pendant ce temps, les services de sécurité continuent de mener des campagnes de sensibilisation en direction des récalcitrants, qui refusent tout respect des mesures d'interdiction d'accès aux plages. Des gendarmes interviennent jusque dans les rivages pour les dissuader de se baigner. Amor Z.