“L'école primaire Kourifa-Rachid de la commune de Mohammedia rouvrira ses portes dans trois mois. Au plus tard trois mois et demi.” Tel est l'engagement pris par le vice-président de cette assemblée en réponse à l'inquiétude et à la contestation des parents d'élèves scolarisés dans cet établissement, fermé pour faire l'objet de réfection et reconstruction en partie. En effet, c'est au premier jour de la rentrée scolaire que les parents accompagnant leurs enfants ont été surpris par le transfert des écoliers vers une autre école distante de quelques kilomètres de leur ancien établissement. L'APC justifie cette décision, prise avant les grandes vacances, par la nécessité de restaurer cette structure. Cependant, manque de confiance en leurs élus oblige, les parents n'y ont jamais cru et ont protesté énergiquement. D'autant plus que des rumeurs couraient sur la démolition de l'école et la construction d'immeubles par un privé auquel le terrain a été cédé, comme ce fut le cas, d'ailleurs, avec l'école primaire de la cité douanière, il y a quelques années. Echaudés, les riverains se sont, donc, élevés contre cette décision en contestant sa mise à exécution, le premier jour de la rentrée des classes. De son côté, l'APC de Mohammedia se veut rassurante et s'élève, à son tour, contre ce qu'elle qualifie de “campagne mensongère”. Le vice-président de l'assemblée communale est on ne peut plus catégorique : “Je vous garantie que l'école sera fonctionnelle dans les délais prévus, à savoir au plus tard trois mois et demi.” Il en veut, pour preuve, le fait que seule une partie de l'établissement sera démolie, car le reste demeurera intact. “Le projet consiste en la démolition de trois classes en préfabriqué et la construction de nouvelles salles répondant à toutes les normes et autres conditions pédagogiques”, nous dit le vice-président de l'APC de Mohammedia. Et d'ajouter que le plan architectural, conçu en harmonisation avec celui du quartier, prévoit la construction de deux grandes classes, un bloc administratif et des sanitaires, au rez-de-chaussée, et trois autres grandes classes au premier étage. Selon M. Mecharette, ce projet de reconstruction d'une partie de l'école a été décidé après le séisme du 21 mai 2003, suite aux recommandations des experts du CTC. Ces derniers avaient découvert la présence d'amiante dans les trois classes en préfabriqué. Questions : pourquoi avoir attendu tout ce temps pour lancer ce projet ? Et pourquoi n'a-t-on pas engagé les travaux pendant les grandes vacances scolaires ? L'APC s'en lave les mains et rejette la balle aux services du CTC. “Nous attendions l'accord du CTC pour engager les travaux. initialement, nous avions prévu le lancement des travaux au mois de juin dernier, mais ce fameux document n'était pas encore prêt.” Selon ses dires, la mairie a déposé le dossier vers la fin du mois de mai auprès du CTC. Mais l'accord n'a été accordé que récemment. À la question de savoir pourquoi n'a-t-on pas jugé utile d'informer les parents avant de les surprendre à la rentrée scolaire, le même responsable renvoie la balle, cette fois-ci, aux services de l'Académie d'Alger. Et d'ajouter : “Nous n'avions aucun interlocuteur, faute d'association de parents d'élèves dans cette école.” Rassurant et catégorique, M. Mecharette donne rendez-vous aux écoliers dans leur nouvelle école dans trois mois et demi. MALIKA BEN