Le procès en appel des deux jeunes blogueurs, Hamada Khatibi et Farès Gahiouche, de Boussaâda, s'est ouvert avant-hier, lundi 3 août, à la cour de M'sila. Dans son réquisitoire, le procureur général a requis pour chacun des deux accusés le durcissement de la peine. Pour Me Mounir Gherbi, un des membres du collectif des avocats venus de plusieurs régions du pays (Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Boussaâda, Bouira, Laghouat, Béjaïa, Batna...), les deux blogueurs se sont exprimés pour donner leur avis et rien ne les condamne. Ils ont été condamnés en première instance par le tribunal de Boussaâda, le 25 juin dernier, à un an de prison ferme pour des publications sur les réseaux sociaux, alors que le procureur de la République avait requis une peine de deux ans de prison ferme. Un appel avait donc été introduit le lendemain par le collectif des avocats qui a assuré leur défense lors de ce procès qui a été largement commenté sur les réseaux sociaux, mais aussi à l'extérieur de l'enceinte judiciaire où quelques hirakistes se sont regroupés pour marquer leur solidarité avec les jeunes et apporter leur soutien aux familles qui se trouvaient sur les lieux. Pour rappel, les deux activistes Hamada Khatibi et Farès Gahiouche, arrêtés le lundi 13 avril dans la soirée, ont été présentés mercredi 15 avril devant le procureur du tribunal de Boussaâda, puis placés en détention provisoire. Hamada Khatibi est accusé de publications sur Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national. Farès Gahiouche est accusé d'outrage à la personne du président de la République.