Au moment où de nombreux clubs de Ligue 1 – du moins les plus nantis sur le plan financier – s'affairent à dénicher de nouvelles perles durant ce mercato estival pour renforcer au mieux leur effectif en prévision d'une longue saison ouverte, cette fois, à la bagatelle de 20 clubs, la JS Kabylie ne verse pas, pour le moment en tout cas, dans le recrutement massif de grosses pointures comme de coutume. Deux raisons essentielles expliquent cette nouvelle politique du club kabyle dans la mesure où, primo, sa situation financière n'est toujours pas au beau fixe et n'incite guère aux grosses dépenses de transfert, et secundo, le président Mellal veut à tout prix stabiliser son effectif, puisque seuls trois joueurs sont en fin de contrat, en l'occurrence le défenseur latéral droit Amir Belaïli, l'attaquant de couloir Massinissa Tafni et le libéro et capitaine d'équipe Nabil Saâdou. C'est dire que le coach tunisien Yamen Zelfani et son staff technique sont appelés à composer pratiquement avec le même effectif que celui de la saison passée, ce qui pourrait être tout de même un avantage pour les Canaris qui se doivent de gravir d'autres échelons, cette année, après avoir réussi à s'accrocher au peloton de tête d'un championnat malheureusement faussé par la crise sanitaire tout en ayant effectué un parcours honorable en Ligue des champions africaine où ils avaient relevé un gros défi en accédant aux poules de la compétition, et ce, au détriment de grosses cylindrées comme Al-Merreikh de Khartoum ou Horoya de Conakry. "C'est vrai que c'est un avantage que de garder le même effectif qui a toutes les chances de monter encore en puissance, surtout que la JSK possède des éléments expérimentés comme Hamroune, Belgherbi, Banouh, Bounoua, Bencherifa, Zeghdane, Benchaïra et Benbot, mais aussi des joueurs jeunes et talentueux qui sont capables de progresser encore dans les années à venir, à l'image de Tafni, Mebarki, Souyad, El-Orfi et autres Aït Abdeslam", dira le coach kabyle, Yamen Zelfani, qui n'attend que le starter de reprise des entraînements pour retrousser ses manches et mettre en place un chantier d'envergure, lui qui compte sur la rage de vaincre habituelle de ses joueurs, à l'image de l'ancien milieu de terrain de l'AS Aïn M'lila, Mohamed Benchaïra. Il est vrai que ce dernier a toujours brillé par sa sobriété et son efficacité dans l'entrejeu kabyle, et il est appelé à se libérer davantage, cette année, après avoir donné le meilleur de lui-même depuis son arrivée en terre kabyle durant l'hiver 2018. "Benchaïra est un joueur sérieux, intelligent et infatigable en zone médiane, et je suis persuadé qu'il a encore une bonne marge de progression, ce qui lui permettra de s'aguerrir davantage cette saison, car à 28 ans, il doit être au paroxysme de sa carrière", dira son coach Zelfani qui ne tarit pas d'éloges sur le prodige batnéen qui, aux dernières nouvelles, aurait reçu de nombreuses sollicitations de clubs de Ligue 1 auxquelles il n'a prêté aucune attention, du fait qu'il se sent bien à la JSK. "Comme chaque été, les contacts ne manquent pas, mais pourquoi se compliquer l'existence alors que tout marche bien pour moi à la JSK, qui est un grand club pour lequel j'ai signé un contrat de trois ans que je compte bien honorer jusqu'en décembre 2021, et ce, en attendant mieux", dira Benchaïra qui n'attend que le feu vert de la JSK pour reprendre du service au stade du 1er-Novembre et confirmer toute son insolence technique au sein d'un club qui lui a tout donné.