Les deux détenus du Hirak, Farès Kahiouche et Hamada Khatibi, qui avaient été condamnés en appel, le 3 août dernier, à une peine d'un an de prison ferme, pour des chefs d'accusation liés à leurs publications sur Facebook, ont été remis en liberté provisoire, lundi 17 août, a-t-on appris auprès de Me Mounir Gherbi, membre du Collectif de défense, sans donner plus de détails sur la procédure appliquée par la justice. "Nous sommes heureux pour eux, mais étonnés par cette mesure ! Que s'est-il passé ? Nous n'en savons rien pour l'instant", dira-t-il tout en ajoutant : "Autant nous saluons cette décision, autant elle constitue l'annonce de la mort de la crédibilité restante de la justice et du code de procédure pénale, et confirme la nature politique des procès et jugements prononcés contre des prisonniers d'opinion." L'avocat rappelle que les deux jeunes blogueurs ont été condamnés en première instance par le tribunal de Boussâada à un an de prison ferme, le 22 juin, puis confirmé en appel, le 3 août. "Le procureur avait demandé l'aggravation des peines contre les détenus Farès Kahiouche et Hamada Khatibi lors du procès en appel", tient à préciser notre interlocuteur, qui rappelle que Farès Kahiouche et Hamada Khatibi sont poursuivis pour "outrage à la personne du président de la République", "outrage à corps constitués" et "publication pouvant porter atteinte à l'intégrité nationale". Ces deux activistes avaient été arrêtés le lundi 13 avril en soirée, puis présentés mercredi 15 avril devant le procureur du tribunal de Boussaâda et ensuite placés en détention provisoire. Dans ce même contexte, à Bordj Bou-Arréridj, le Collectif des avocats des prisonniers du mouvement populaire ont déposé un recours pour la libération de Brahim Laâlami, auprès du procureur général de la Cour de Bordj Bou-Arréridj.