Convoqué de nouveau hier devant la commission de discipline de la LFP, le président de la JS Kabylie, Cherif Mellal, ne s'est pas présenté pour des raisons de santé. La veille, il a envoyé un certificat médical de 15 jours à la commission afin de reporter l'audition. La semaine précédente, il avait évoqué les mêmes raisons pour reporter une première fois la convocation de la LFP. Selon une source digne de foi, nous apprenons que la commission de discipline a décidé d'envoyer dans les prochains jours une nouvelle convocation pour Mellal pour début septembre prochain. Il est reproché à Mellal d'avoir manqué à l'obligation de réserve en s'attaquant frontalement aux dirigeants de la FAF, au sujet de la gestion de la crise sanitaire, l'arrêt du championnat et l'attribution du titre au CRB alors que la JSK est encore en course. C'est la FAF qui a demandé à la LFP de lancer une procédure disciplinaire contre le président de la JSK, conformément à l'article 9 du code disciplinaire de la FAF qui stipule que "sur saisine de la FAF, la commission de discipline statue en première instance sur toute affaire en relation avec les dispositions du présent code". Pour sa part, dans des déclarations à Liberté, Cherif Mellal s'était défendu d'avoir manqué à l'obligation de réserve. "Il n'y a jamais eu de propos désobligeants ni de graves dérapages de ma part, puisque je n'ai fait que donner mon avis de président de club pour rejeter toutes les décisions antiréglementaires qui ont été récemment prises par le bureau fédéral et curieusement avalisées par la Ligue de football professionnel. Tout ce qui a été décidé à la suite réservée à ce championnat qui se termine en queue de poisson ne relève ni de la logique ni de la réglementation, et si la vérité blesse, il faut que tout le monde sache que je n'ai fait que défendre la crédibilité du football algérien, mais aussi l'intérêt de mon club qui a été lésé en tous points", avait-il martelé. À noter que le président du MC Alger, Nasser Almas, avait fait l'objet de la même convocation devant la commission de discipline pour "incitation à la violence". Il a comparu à ce titre, la semaine précédente, devant la CD où, toujours selon notre source, il a "reconnu son erreur" et "fait son mea culpa". Il est reproché à Almas ses déclarations après la validation par le bureau fédéral de la FAF de l'arrêt du championnat de Ligue 1 en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19) et la consécration du CR Belouizdad champion de la saison 2019-2020. Almas avait qualifié la décision de la FAF de "bricolage". "C'est un scandale que nous dénonçons avec force. C'est une façon de pousser les supporters à la révolte", a-t-il déclaré, ce qui a été interprété comme une menace. La veille, une centaine de supporters du MCA se sont rassemblés devant le siège de la FAF pour protester contre la décision de la fédération d'opter pour la formule 3 pour décider de l'avenir de la saison 2019-2020, à savoir désignation des lauréats, accession mais sans relégation. Les fans mouloudéens, qui ont eu des accrochages avec le service de sécurité de la FAF, ont été ensuite dispersés dans une ambiance tendue par la police qui a procédé à 12 arrestations parmi les supporters mouloudéens. Les déclarations d'Almas lui ont d'ailleurs valu une convocation par la police dans le cadre d'une enquête pour incitation à la violence.