Le président du conseil d'administration du MC Alger, Nasser Almas, a été entendu hier par la police, apprend-on de source sûre dans le cadre d'une enquête pour incitation à la violence. En effet, notre source précise qu'il lui est reproché ses déclarations après la validation par le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), réuni mercredi en session extraordinaire, de l'arrêt du championnat de Ligue 1 en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19), et la consécration du CR Belouizdad champion de la saison 2019-2020. Almas avait qualifié la décision de la FAF de "bricolage". "C'est un scandale que nous dénonçons avec force. C'est une façon de pousser les supporters à la révolte", a-t-il déclaré, ce qui a été interprété comme une menace. La veille (mardi dernier), une centaine de supporters du MCA se sont rassemblés devant le siège de la FAF pour protester contre la décision de la fédération d'opter pour la formule 3 pour décider de l'avenir de la saison 2019-2020, à savoir désignation des lauréats, accession mais sans relégation. Les fans mouloudéens, qui ont eu des accrochages avec le service de sécurité de la FAF, ont été ensuite dispersés dans une ambiance tendue par la police qui a procédé à 12 arrestations parmi les supporters mouloudéens. Un supporter a été blessé. Cependant Almas a fait machine arrière jeudi et a changé de position. En effet, il a tenu à "féliciter le CR Belouizdad pour cette consécration", rappelant au passage la "position du club dans cette histoire". "Nous avons tenu une réunion avec la majorité des clubs pour discuter de l'avenir des championnats. D'ailleurs, même Korichi était présent et que je salue au passage. Il est vrai que nous étions énervés après avoir eu vent de certaines rumeurs que le MCA allait finir le championnat à la troisième place. Maintenant, cette histoire d'attribution du titre de champion au CRB n'est plus importante", a-t-il indiqué. En outre, on apprend également qu'Almas a été interrogé sur la marche que comptent organiser les supporters du MCA le 7 août, à l'occasion du 99e anniversaire du Doyen, afin de dénoncer la gestion du MCA par Sonatrach. Il a été prié à ce titre de rendre public un communiqué pour appeler au calme. Almas a quitté le poste de police, à Alger-Centre, vers 13h. SAMIR LAMARI