Une enveloppe globale de 12 milliards de dinars a été mobilisée pour la réalisation d'opérations "urgentes" de développement de 514 zones d'ombre recensées à travers la wilaya d'Adrar, a-t-on appris hier auprès d'une collectivité. Ces projets de développement, dont les délais de réalisation maximums ont été fixés à trois mois, visent l'amélioration des conditions de vie des populations des zones ciblées, notamment en matière d'alimentation en eau potable (AEP) et de réalisation de réseaux d'électricité et d'assainissement, a affirmé le wali d'Adrar, Larbi Bahloul. Une tranche de 105 projets a été retenue, dans le cadre des opérations de réévaluation, pour rattraper le retard accusé par certaines régions de la wilaya, notamment en termes de routes, chemins de wilaya, routes communales et routes de désenclavement, en plus de la projection de 410 autres opérations à travers les zones d'ombre, livrables au plus tard à la fin de l'année en cours, a-t-il ajouté. Le chef de l'exécutif de wilaya a ainsi fait état de la réception de 135 projets de développement, soit 30% du programme accordé, ainsi que de la réalisation en cours de 160 autres, le reste étant en phase de préparation des procédures administratives pour leur lancement. Les zones d'ombre d'Adrar accusent un grand retard dans certains créneaux de développement liés notamment à l'assainissement, ne dépassant pas un taux de 60% de raccordement, auquel s'ajoute un déficit en matière de raccordement aux réseaux d'électricité et de gaz au niveau de 496 zones d'ombre, a-t-il ajouté. Le retard cumulé dans le développement a été imputé par le wali d'Adrar aux "lourdeurs bureaucratiques, la mauvaise gestion des projets basée sur le népotisme et l'octroi inéquitable de projets" entre les différentes régions de la wilaya qui coiffe deux wilayas déléguées, 28 communes et 294 ksour, tous en quête de projets de développement. Larbi Bahloul a salué, par ailleurs, le degré de conscience manifesté par les acteurs de la société civile lors des rencontres périodiques tenues dans le cadre de l'élaboration de la nouvelle carte de développement de la wilaya et l'ancrage du socle de la nouvelle Algérie. Il a appelé, pour ce faire, à éclairer l'opinion publique sur la nature des projets accordés aux régions, à savoir ceux destinés aux zones d'ombre avec des délais de concrétisation de trois mois, et les autres destinés à rattraper le retard accusé dans l'action de développement et requérant des délais plus longs en vue de lever toute équivoque quant à l'inscription des projets en faveur des différentes régions. APS