Contrairement à ce qui a été publié hier dans la presse, le mouvement culturel berbère soutient que la “population de (notre) région de Kabylie ne se mobilisera pas pour accueillir celui qui vient en conquérant, fût-il chef d'Etat”, allusion à la visite du président de la république prévue aujourd'hui dans la wilaya de Tizi Ouzou. Dans un communiqué rendu public hier et signé par son président, le Dr Mouloud Lounaouci, le MCB affirme que la Kabylie, “principale cible du pouvoir”, ne sera pas “l'otage d'un pouvoir totalitaire et n'acceptera pas l'humiliation quelle qu'en soit la forme”, déniant ainsi à Ould Ali L'hadi, actuel directeur de la Maison de la culture de Tizi Ouzou, auteur du communiqué publié hier dans la presse, la qualité de président du mouvement. “Faut-il rappeler que celui qui s'est autoproclamé président du MCB a été exclu par les militants du mouvement dont il se réclame pour des raisons infamantes”, note le MCB en précisant que le mouvement issu du printemps de 1980 reste “digne et incorruptible”. “Ni l'argent sale d'Ouyahia, ni les promesses immédiatement contredites par Bouteflika, ni même les interdictions et menaces dont font l'objet de nombreux militants du mouvement ne sauront venir à bout de notre détermination.” “Notre mouvement, fidèle à ses valeurs, continuera à se mobiliser pour faire échec aux tentatives de désintégration de la Kabylie. Plus que jamais, nous saurons unir nos rangs pour faire face à un pouvoir despotique et à ses vils représentants locaux”, conclut le MCB. Pour rappel, dans le communiqué publié hier, Ould Ali l'Hadi avait souhaité la bienvenue au président et avait estimé que la charte consacre le “retour définitif de la paix, récuse l'impunité et l'amnistie”. KARIM K.