Plusieurs pays arabes et musulmans seraient prêts à normaliser leur relation diplomatique avec Israël, sous la pression des responsables américains, au moment où les Emirats arabes unis (EAU) et Israël s'apprêtent à signer à la mi-septembre, à Washington, leur accord de normalisation annoncé par Donald Trump le 13 août dernier. Selon Robert O'Brien, conseiller de la sécurité nationale du président américain Donald Trump, des pourparlers menés en secret entre Israël et des Etats arabes conduiront "probablement" à une normalisation des relations diplomatiques, suivant l'exemple des Emirats. "Nous pensons que d'autres pays arabes et islamiques suivront bientôt l'exemple des Emirats arabes unis et normaliseront leurs relations avec Israël", a déclaré, dimanche, O'Brien aux journalistes en Israël, avant de s'envoler, hier, pour Abou Dhabi dans un premier vol commercial direct entre Israël et les EAU. Le responsable américain n'a pas dévoilé le nom des pays arabes "prêts" à suivre l'exemple émirati, mais Israël a publiquement fait référence à Oman, à Bahreïn, au Tchad et au Soudan. Depuis l'annonce par Washington de l'accord de normalisation entre l'EAU et Israël, considéré en Palestine comme une trahison, des discussions entre dirigeants arabes et israéliens se sont multipliées pour ouvrir la voie à de futures normalisations, abandonnant ainsi, par les pays arabes, la sacrosainte condition de paix avec la Palestine, préalable à toute normalisation. Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient la semaine dernière qui l'a mené au Soudan, à Bahreïn et à Oman, a tenté de convaincre d'autres pays de la région de suivre l'exemple émirati. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'était, quant à lui, déjà entretenu ces dernières semaines avec des dirigeants du Soudan, du Tchad et d'Oman. "Ce sont là les rencontres connues. Mais il y a beaucoup plus de rencontres non médiatisées avec des leaders arabes et musulmans pour normaliser les relations avec l'Etat d'Israël", a-t-il déclaré dimanche, sans lever le voile sur l'identité des pays concernés par ces discussions. "Les percées d'aujourd'hui seront les normes de demain, elles ouvriront la voie à d'autres pays qui vont normaliser leurs relations avec Israël", a ajouté M. Netanyahu, aux côtés de Jared Kushner, conseiller à la Maison-Blanche et gendre du président Donald Trump, et du conseiller présidentiel à la sécurité nationale, Robert O'Brien. K. B.