Suite à la décision du bureau fédéral d'annuler la coupe d'Algérie et de proposer d'effectuer un tirage au sort pour désigner le deuxième représentant algérien qui accompagnera l'ES Sétif en coupe de la CAF, la direction de la JSK a réagi dimanche via une conférence de presse. "Par rapport à ce point, j'ai saisi à maintes reprise le ministère de la Jeunesse et des Sports ; j'ai saisi aussi le Premier ministre. Mais ce qui m'étonne, c'est l'attitude du MJS qui ne répond pas à nos courriers. Ça fait plus d'un mois, il est le premier responsable du sport en Algérie. Il a toutes les prérogatives pour intervenir et mettre fin à cette mascarade", explique le président Mellal. Et d'ajouter : "La FAF et la LFP ont dépassé les limites à mon sens. Pourquoi ? Parce que tout simplement les élections de la FAF sont illégales. Cette instance applique également des règlements qui ne figurent pas dans le règlement intérieur de la FAF. Si l'article 82 n'existe même pas dans ce règlement, comment on ose l'appliquer ? Même la commission de discipline ne fait pas son travail, déjà qu'elle n'est pas élue. C'est pour cette raison qu'on a perdu confiance en ces instances. Vous avez vu dernièrement comment le TAS de Lausanne a donné gain de cause à l'USMA dans son affaire avec le MCA. Je pense que la FAF, la LFP et le TAS algérien se sont ridiculisés dans cette affaire et ont donné une mauvaise image de l'Algérie sur le contient mais aussi au niveau international. Ils doivent tous partir", fait savoir le premier responsable des Jaune et Vert. Mellal ira plus loin dans ses propos en qualifiant les responsables actuels de notre football de "issaba", car ils ont été désignés par des personnes qui sont maintenant en prison et qui font partie de l'ancien système. "Quand vous voyez la Tunisie, le Maroc ou la Mauritanie qui ont repris leur championnat et chez nous, non, je trouve ça absurde. Pourtant nous avons convié les responsables de ces instances à se mettre autour d'une table avec les présidents de club pour essayer de trouver une solution. En vain. Ces gens-là ont été installés par la issaba, qui sont maintenant en prison. Je pense que les dirigeants actuels de notre football doivent rendre des comptes. Celui qui touche à la JSK touche tout simplement à l'Algérie. D'autres clubs sont ciblés également. Le message du président de la République pour une nouvelle Algérie est clair. Personne ne doit subir de la hogra. Déjà que mardi (ndlr : aujourd'hui 8 septembre), je serai au siège de la FAF pour dénoncer tout ça, que ce soit pour l'histoire ridicule de l'indice intégral pour établir le classement ou encore l'histoire du tirage au sort en coupe d'Algérie pour désigner le représentant de l'Algérie en coupe de la CAF qui ne tient pas la route", s'insurge Mellal. De son côté, Miloud Iboud, porte-parole de la JSK, est allé dans le même sens que son président en dénonçant l'attitude de la FAF concernant l'affaire de la désignation du second représentant en coupe de la CAF. "Nous ne comprenons pas cet acharnement contre le club de la JSK. Pour preuve, cet acharnement a commencé depuis le match USMA-JSK de la saison dernière et s'est poursuivi pendant presque une année et demie. Heureusement que les supporters de la JSK sont attentifs et ont été respectueux contre toutes les décisions qui ont été prises, mais aujourd'hui nous sommes très étonnés de cette décision hâtive d'écarter la JSK de la coupe de la CAF. Pour information, nous nous rappelons qu'en 1992, le MCO était champion, le deuxième c'était le NAHD, la Fédération algérienne de football à l'époque avait annulé la coupe d'Algérie. La FAF avait désigné alors le NAHD pour disputer la coupe de la CAF. C'est donc un cas de jurisprudence, car en annulant cette année la coupe d'Algérie, le CRB, le MCA devraient disputer la Ligue des champions, et l'ESS (3e) et la JSK (4e) joueront la coupe de la CAF, puisque suite à l'article 80 qui stipule que la FAF devrait prendre dans ce cas une décision unilatérale, à savoir faire participer le 4e au classent en coupe de la CAF", indique-t-il. Me Omar Meftah, l'un des avocats du club, a évoqué un vice de forme caractérisant cette décision basée, selon lui, sur l'article 82 des statuts et règlements de la FAF. Un article, s'est-il étonné, "qui n'existe pas dans les statuts en langue arabe qui est la langue officielle de la fédération". "Ce qui rend cette décision juridiquement nulle et non avenue", selon lui. Il a également estimé "caduque et incompréhensive" la décision du BF d'octroyer le championnat à un club, de désigner les tenants des 2e et 3e places tout en faisant l'impasse sur la 4e place, en recourant au tirage au sort.