Après la sentence (exécutoire) prononcée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui a annulé avec effet immédiat la sanction infligée à la JS Kabylie (suspension de 2 ans de toutes les compétitions interclubs) par la Confédération africaine de football (CAF), beaucoup s'interrogent pour savoir si la JSK va pouvoir participer à la Ligue des champions 2015 qui a débuté hier sur le continent. Cette interrogation n'a même pas lieu d'être dans la mesure où le TAS a annulé la décision de suspension du club algérien prononcée par la CAF. Cela entraîne automatiquement l'intégration de la JSK dans l'édition 2015. Le club a introduit un recours pour annuler la décision prise par la CAF. Le TAS lui a donné raison après étude du dossier présenté. Cette réhabilitation inclut de facto la participation de la JSK à la Ligue des champions 2015. Comment et sous quelle forme le faire n'est pas le problème de la JSK, mais de la CAF. C'est un droit consacré et qui confère à la JSK toute la légitimité de concourir à la faveur de son classement (2e) en championnat d'Algérie. Cette affaire est loin d'avoir livré tous ses secrets sur les circonstances qui ont entouré la suspension des Canaris. La décision du TAS a levé le voile sur les nombreuses violations du règlement, par la CAF, qui ont marqué cette affaire. D'abord, nul ne sait dans quelles circonstances la CAF s'est autosaisie du dossier dans la mesure où cette affaire (décès du footballeur camerounais Albert Ebossé) relève du domaine et des compétences exclusives des instances du football algérien (Ligue de football professionnel et Fédération algérienne de football). Sur ce premier point, une zone d'ombre plane. La CAF s'est-elle autosaisie du dossier ou est-ce la Fédération algérienne de football qui l'a alertée sur le dramatique décès d'Ebossé ? Ensuite, pourquoi c'est le comité exécutif de la CAF qui a prononcé la sanction sans référer ou indiquer une seule fois le jury disciplinaire, organe indiqué et habilité à traiter les affaires disciplinaires ? Enfin, et le TAS l'a bien souligné, pourquoi la CAF (comité exécutif ou jury disciplinaire) n'a pas invité la JS Kabylie pour l'écouter dans cette affaire qui la concerne en premier et l'a condamnée dans un procès inique sans lui permettre (JSK) de s'expliquer et se défendre ? Rien que pour cela, la CAF doit présenter ses (plates) excuses à la JS Kabylie et s'engager publiquement à ne plus agir de manière aussi cavalière, sans observer la moindre retenue en matière de violation de ses propres règlements.