Réconfortée par la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, la direction de la JSK compte bien mettre à exécution la sentence de l'instance juridique suprême du sport, en prenant part, dès cette saison, à l'édition 2015 de la Ligue des champions d'Afrique, dont elle a été privée en octobre dernier par la Confédération africaine de football, suite à une décision jugée «arbitraire» de la part du TAS de Lausanne. Se basant sur le caractère exécutoire de la sentence du TAS, qui annule la décision du Comité exécutif de la CAF avec «effet immédiat», la direction de la JSK, par le biais de son chargé des affaires juridiques, Me Berkaïne, a exigé la réintégration de la formation kabyle dès l'édition en cours de la Ligue des champions africaine, dont le coup d'envoi du tour préliminaire a été donné ce week-end. Intervenant en marge d'une conférence de presse que la direction de la JSK a animée, jeudi matin au siège du club, sis au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou, Me Berkaïne estime «que la décision du TAS est sans équivoque. De ce fait, la JSK est dans son droit légitime de prendre part à la Ligue des champions du fait qu'elle a terminé 2e au classement de la saison écoulée», et d'enchaîner : «La direction de la JSK n'a pas à informer la CAF de son intention de disputer la Ligue des champions. On est qualifié de facto, et du moment que l'interdiction est levée, on est concerné par cette compétition», précise Me Berkaïne, mettant la balle désormais dans le camp de la CAF et même de la FAF. «C'est à la FAF d'entamer les procédures nécessaires pour notre réintégration et notre participation à cette Ligue des champions», conclut le représentant de la JSK La FAF et la CAF dans l'embarras Insistant pour l'application, et dans l'immédiat, de la récente décision du TAS, la direction de la JSK met désormais la Fédération algérienne de football (FAF) et la CAF dans un sérieux embarras, au moment où la réaction des deux instances reste confuse. En effet, si la CAF n'a toujours pas réagi à cette sentence du TAS l'obligeant à annuler l'interdiction formulée à l'encontre de la JSK, la FAF s'est exprimée laconiquement, jeudi dernier, à travers un communiqué où elle a reproduit intégralement la sentence du TAS, en indiquant juste avoir «pris bonne note de cette décision… et attend la suite officielle que réservera la Confédération africaine de football à cette affaire». Une réaction qui dénote l'embarras dans lequel se retrouvent la FAF, et de facto la CAF, avec cette exigence de la JSK de disputer l'actuelle édition de la Ligue des champions d'Afrique, au moment où le remplaçant des Canaris désigné par la FAF, à savoir le MCEE, entame l'aventure ce soir en accueillant les Ethiopiens du St Georges, contraignant ainsi la CAF à trouver une solution à cette nouvelle donne, JSK.