Visiblement, les leçons de la dernière gifle du TAS de Lausanne n'ont pas été tirées. Après l'annulation de la coupe d'Algérie par le bureau fédéral de la FAF, la fédération a entamé la réflexion, semble-t-il, pour désigner le second représentant algérien pour la coupe de la CAF (après l'ESS), habituellement le vainqueur ou le finaliste de la coupe. En l'absence de communication officielle à ce sujet, on apprend, selon des indiscrétions, que la FAF a pris option pour l'un des clubs encore en lice, à savoir l'US Biskra qui aurait émis le souhait de prendre part à la coupe de la CAF, et ce, suite au désistement des six autres concurrents, à savoir l'ASMO, l'USMBA, le WAB, l'ABS, le CABBA et le PAC. La FAF aurait même promis d'aider l'USB financièrement afin de pouvoir présenter sa candidature à la CAF. Or la réglementation de la CAF n'évoque en aucun cas le libre choix de la FAF ou les clubs encore en lice. Le règlement de la coupe de la CAF dont Liberté détient une copie indique clairement dans son article 8, section engagements, que "pour les pays ayant le droit d'engager deux clubs, au cas où le vainqueur de la coupe et le finaliste ne peuvent pas s'engager dans la Coupe de la Confédération, la commission des compétitions inter-clubs se réserve le droit d'accepter un autre club. Dans ce cas, le classement de la Ligue nationale aura la priorité sur la coupe nationale". Clair, net et précis. C'est le classement final de la Ligue 1, récemment établi par la LFP, qui doit être pris comme référence. Sachant que les deux premiers au classement, à savoir le CRB et le MCA, sont engagés en Ligue des champions et que le troisième, l'ESS, doit disputer la coupe de la CAF, conformément aux dernières décisions du bureau fédéral de la FAF à ce sujet, il appartient donc au quatrième au classement, à savoir la JSK, de jouer la coupe de la CAF. La JSK peut d'ailleurs d'ores et déjà saisir la CAF pour défendre son droit. Pourquoi donc toute cette hésitation de la FAF alors qu'elle est censée connaître à la lettre la réglementation de la coupe de la CAF ? La réponse est simple : la FAF règle ses comptes avec le président de la JSK, Cherif Mellal, qui a eu le courage de dénoncer la gabegie qui règne à la fédération de football, gérée par ceux qui ont été cooptés par l'ancien régime au pouvoir qualifié de "issaba". Or, il faut le dire, Cherif Mellal n'a pas fait qu'exprimer une opinion dans le cadre de la démocratie et de la libre expression garanties par la Constitution. C'est la voix de l'opposition dans le football algérien qu'il convient de protéger pour assurer son développement, loin de la pensée unique et des décisions unilatérales, voire arbitraires.Visiblement, les leçons de la dernière gifle du TAS de Lausanne n'ont pas été tirées.