Dans une lettre adressée au club kabyle La CAF affiche (par écrit) son mépris envers la JSK Dans une lettre adressée à la JS Kabylie le 16 février dernier dont Liberté détient une copie (voir fac-similé), la Confédération africaine de football vient de signifier une fin de non-recevoir à la demande du club d'intégrer immédiatement la présente Ligue des champions d'Afrique, et ce, malgré le verdict favorable du TAS de Lausanne. "Nous accusons bonne réception de votre lettre en date du 12 février 2015 portant sur la sollicitation de votre club la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) pour son engagement dans la Ligue des champions d'Afrique pour la saison 2015. Nous vous prions de noter que le club de la JSK n'a pas expressément demandé au TAS d'être réintégré au sein de la Ligue des champions d'Afrique de la CAF et que la sentence du TAS n'a pas pris de décision sur ce point. Par conséquent, nous ne pouvons pas donner une suite favorable à la demande du club de la JSK pour sa participation à la Ligue des champions d'Afrique", lit-on dans la missive de la CAF. En outre, la CAF rappelle que "la Ligue des champions de la CAF pour la saison 2015 a déjà débuté et les clubs algériens engagés sont : l'USMA, le MCEE et l'ESS en Ligue des champions et le MCA et l'ASO en Coupe de la CAF". La CAF s'est donc limitée à rejeter la demande de la JSK sans commenter la décision du TAS et ne donne surtout aucune indication sur les suites à donner à cette affaire, sachant que le TAS a rétabli la JSK dans ses droits. Sollicitée par la JSK pour lever une sanction, la CAF préfère donc visiblement botter en touche et balaie d'un revers de la main le verdict du TAS qui, lui, insiste pourtant sur le fait que "l'appel de la JSK a, dès lors, été admis et la décision du comité exécutif de la CAF annulée avec effet immédiat". Autrement dit, la JSK doit être intégrée immédiatement dans la présente Ligue des champions d'Afrique. C'est là une fuite en avant encore une fois de la CAF, un déni de droit et un mépris caractérisé contre un club algérien dont le seul tort est de demander que la sentence du TAS soit respectée. Pour rappel, après le recours introduit par la JS Kabylie auprès du Tribunal arbitral du sport de Lausanne pour contester les décisions de la Confédération africaine de football (CAF) qui a décidé de suspendre la JSK de toutes les compétitions africaines pour une durée de deux années à la suite de la mort tragique du joueur Ebossé, le TAS de Lausanne a tranché en faveur du club kabyle. "Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu sa décision finale dans l'arbitrage entre le club de football de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK/Algérie) et la Confédération africaine de football (CAF). Le club algérien, après avoir été sanctionné par sa propre fédération suite aux incidents survenus lors du match opposant la JSK à l'USM Alger le 23 août 2014 (à l'issue duquel le joueur de la JSK, Albert Ebossé, a perdu la vie), avait été interdit de participation aux compétitions interclubs de la CAF durant les saisons 2015 et 2016", lit-on dans le communiqué du TAS. Et d'ajouter : "Cette dernière décision avait été prise par le comité exécutif de la CAF le 8 octobre 2014 et avait été immédiatement attaquée par la JSK devant le TAS. Le TAS a constaté que la procédure disciplinaire menée par les instances de la CAF n'était pas conforme aux règles de la CAF, la décision attaquée ayant été prise sans que les représentants du club JSK aient été entendus ou même informés de la procédure en cours." Du coup, tranche le TAS, "l'appel de la JSK a, dès lors, été admis et la décision du comité exécutif de la CAF annulée avec effet immédiat". Le TAS a précisé toutefois que "cette sentence n'empêche pas les autorités compétentes de la CAF d'ouvrir une nouvelle procédure disciplinaire à l'encontre de la JSK, en respectant les principes fondamentaux de la procédure et notamment celui du droit d'être entendu". S. L. Lire le dossier