Une série de mesures et d'actions visant l'extension des superficies qui lui sont consacrées, a été lancée dans la wilaya de Tindouf. Initié par la Conservation des forêts dans le cadre de la préservation et de la valorisation de cet arbre endémique, a-t-on appris avant-hier des responsables, des suggestions ont été adressées par les services des forêts de cette wilaya frontalière aux instances centrales en vue de mettre en place une cellule chargée de la protection et du développement de l'arganier et la mise en défense des zones de son peuplement à travers la promulgation de lois à même de résoudre le problème de l'impossibilité d'une double classification en tant que réserves du parc naturel de Tindouf et des zones endémiques de l'arganier dans la région, a expliqué le conservateur des forêts par intérim, Abdelmoumene Mouzaoui. Cette espèce demeure aussi en quête d'une étude phytosanitaire pour remédier aux maladies parasitaires affectant cet arbre, en plus de l'encouragement de l'investissement dans son développement par la multiplication de pépinières pour l'extension des superficies de l'arganier, ainsi que le soutien de la femme rurale dans les activités d'extraction, de manière traditionnelle, de l'huile d'arganier en vue de développer l'écotourisme, a-t-il ajouté. S elon une étude de la Conservation des forêts datant de 2013, le territoire de l'arganier, qui s'étend sur plus de 672 hectares, dans une zone localisée à 110 km au nord-ouest de Tindouf, est peuplé de 5 257 arbres, soit une densité de huit arganiers à l'hectare, répartis entre les zones de Touiref-Bouâm, Merkala et Targuanet. Cette plante est connue pour sa grande capacité d'adaptation aux conditions climatiques et éco-systémiques de la région, en plus de constituer un moyen de lutte contre la désertification et de développement du couvert végétal, en sus de ses retombées socio-économiques, dont l'extraction de l'huile d'arganier aux grandes vertus thérapeutiques et aux propriétés entrant dans la fabrication de produits cosmétiques. Les efforts de protection et de valorisation de cet arbre endémique ont également donné lieu à la réalisation d'un point de contrôle et d'observation pour les gardes forestiers chargés de la protection des forêts, notamment la lutte contre l'arrachage illicite et la déforestation, ainsi que la réalisation de forages et la plantation de cinq ha de plants d'arganier, a-t-on ajouté à la Conservation des forêts. La Conservation a procédé, au titre de l'exploitation agricole de cet arbre en tant que brise-vents, à la remise aux agriculteurs de plus de 900 arbustes de cette espèce à planter sur une superficie de neuf ha, une opération renouvelable chaque année sur des superficies allant de quatre à six hectares.