Le barreau de Tizi Ouzou a réagi, hier, à l'affaire des deux avocats, Mes Kader Houali et Sofiane Dekkal qui ont été empêchés, mercredi dernier, par des agents de sécurité en civil, de rejoindre Alger où devait être présenté leur client, en l'occurrence Lounès Hamzi, un militant du MAK arrêté mardi. Dans un communiqué intitulé : "Solidarité, interpellation et mise en garde", l'Ordre des avocats ne s'est pas contenté de dénoncer et de mettre en garde contre les agissements dont ont été victimes les deux avocats. Il compte même demander une enquête à ce sujet. "Nous condamnons ce genre de procédé que nous croyions révolu et nous allons saisir qui de droit pour enquêter sérieusement sur ces dépassements qui n'honorent absolument pas les services de la République", a annoncé le bâtonnat soulignant qu'il attend juste le rapport détaillé des deux avocats pour agir. "Nous attendons un rapport détaillé de nos confrères, afin de prendre les mesures nécessaires et faire toute la lumière sur cette affaire", a précisé l'Ordre des avocats tout en condamnant cette "filature à peine déguisée" des deux avocats. "Les deux avocats, Me Sofiane Dekkal et Me Kader Houali, ont été priés de rebrousser chemin parce qu'ils étaient à quelques mètres du véhicule qui transportait le détenu. Ils ont fait l'objet d'une filature à peine déguisée après leur retour à Tizi Ouzou", a dénoncé le bâtonnat avant d'exprimer son entière solidarité avec les deux avocats, de mettre en garde contre tout dépassement et pression sur la robe noire et de réaffirmer son engagement à protéger énergiquement l'avocat dans l'exercice de sa profession. Pour rappel, les deux avocats du barreau de Tizi Ouzou ont été priés, le mercredi 7 octobre 2020, de rebrousser chemin alors qu'ils se rendaient à Alger pour assister un de leur client arrêté à Tizi Ouzou et transféré au tribunal d'Alger pour vider un mandat d'arrêt.