Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie, Fawzi Derrar, a soutenu, hier, que les jours à venir "seront difficiles à gérer", en raison de l'arrivée de la saison hivernale propice à la propagation du coronavirus. Il estime que la hausse des cas des contaminations était également prévisible avec la rentrée sociale, couplée à une baisse de température. "On ne peut rien écarter" s'alarme-t-il, tout en préconisant de "prendre la décision juste pour pallier une recrudescence des contaminations et éviter une deuxième vague de l'épidémie". Parmi les mesures préventives, il recommande le retour au télétravail quand c'est possible et d'éviter les rassemblements dans certains lieux comme les universités, rassurant dans la foulée, sur la capacité des structures hospitalières à prendre en charge les nouveaux cas de Covid-19, grâce aux moyens mis à leur disposition et la réouverture de certains services. Selon lui, une étude épidémiologique réalisée par l'Institut Pasteur a identifié sept clusters principaux de circulation de la Covid-19 essentiellement familiaux. Il cite notamment, Alger, Blida, El-Tarf, Ouargla, et Aïn Témouchent. "Les indicateurs de cette étude nous ont permis de connaître l'ampleur de l'épidémie que le pays a connue en avril et mai derniers, et de prendre nos précautions sur les cas pouvant survenir à l'avenir." Le DG de l'Institut Pasteur d'Algérie a affirmé dans ce sens, que le pays réceptionnera prochainement des tests antigènes susceptibles de dépister rapidement le coronavirus. Il a certifié, en outre, que l'accès aux tests PCR sera plus large d'ici à mars 2021, se félicitant de la prolifération des laboratoires privés qui utilisent cette méthode, à travers le territoire national. Particulièrement dans les wilayas de Chlef, Ouargla et Biskra. Evoquant la cherté du test PCR, Fawzi Derrar affirme que cette question est en discussion au niveau des services de l'Etat, afin de permettre une "accessibilité pour tous". Et ce, en attendant l'arrivée du vaccin qui compte tenu du caractère imprévisible du Sars-CoV-2 et eu égard à l'état d'avancement des recherches actuellement, ne sera pas au point, selon lui, avant début 2021, avec une possibilité de campagne de vaccination de masse avant le printemps. Quant au vaccin antigrippal, Fawzi Derrar a annoncé que la commande par le pays d'une quantité de 1,8 million de doses, permettra le lancement de la campagne de vaccination à partir du 3 novembre.