En déplacement à Béjaïa, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït-Ali, ne pouvait pas ne pas aborder le référendum sur la révision de la Constitution à l'instar de tous les membres de l'Exécutif mobilisés pour la campagne. "Cette Constitution doit passer", a-t-il martelé devant une assemblée composée de cadres de la wilaya, des représentants des "organisations de masse", du mouvement associatif et de quelques élus et opérateurs économiques. Après quelques passages consacrés au projet de la révision constitutionnelle, le ministre a recentré son intervention en abordant le volet économique pour soutenir les efforts du gouvernement en la matière. "Les efforts consentis par le gouvernement algérien pour redresser l'appareil productif national tendent à renforcer l'attractivité de l'économie algérienne à travers une nouvelle stratégie industrielle, qui permettra l'encouragement de l'investissement productif et l'amélioration du climat des affaires", a-t-il souligné. Le ministre a laissé entendre que dans la "nouvelle Algérie, il n'y aura plus de place pour les faux investisseurs ou les faux importateurs — les faux investisseurs, c'est comme de la fausse monnaie". Ainsi, on apprend qu'en matière de foncier industriel, tout sera revu. Il y aura, a-t-il promis, "des surprises. Les véritables investisseurs ne seront pas déçus. Ils auront une garantie à très long terme". Il dira d'ailleurs à ce propos que "30% du foncier industriel ont fait l'objet d'un accaparement". Sur les changements qui interviendront dans son secteur, il dira, pour rassurer les opérateurs économiques, que les mêmes critères seront appliqués à tous les dispositifs, l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) ou autres. "Il y aura un guichet unique avec une structure centrale, l'Andi, avec des subdivisions locales." En insistant sur la volonté de l'Exécutif "à œuvrer pour améliorer le climat des affaires, il a mis en avant la refonte du code de l'investissement". L'enjeu est de "le rendre plus fluide, simple et incitatif". Ferhat Aït-Ali a assuré, en outre, "plus de garanties et de protection à l'investisseur national et étranger à travers un cadre juridique transparent, clair et stable". L'objectif est "de limiter le rôle de l'administration, dans l'acte d'investir, d'encourager et d'accompagner les porteurs de projets", s'engage-t-il.