Hospitalisé à Cologne, en Allemagne, depuis mercredi dernier, Abdelmadjid Tebboune n'a pu accomplir lui-même l'acte de vote. C'est son épouse qui a voté à sa place par procuration, annoncent les médias officiels, qui ont montré la première dame en train de glisser le bulletin dans l'urne. Un fait qui relance les interrogations sur l'état de santé du chef de l'Etat. À ces questions, un seul proche du chef de l'Etat a tenté d'y répondre. Le conseiller spécial d'Abdelmadjid Tebboune, Abdelhafid Allahoum, assurait, hier matin à Alger, que le président de la République était "en bonne santé". L'homme répondait à des questions de journalistes à la sortie d'un bureau de vote. En revanche, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui remplace le chef de l'Etat dans des activités protocolaires ces derniers temps, ne s'est pas exprimé sur le sujet. Depuis l'admission du chef de l'Etat à l'hôpital central de l'armée d'Aïn Naâdja, le 24 octobre dernier, les services de la communication de la présidence de la République ne communiquent qu'avec parcimonie. On apprend ainsi que dans un premier temps, Abdelmadjid Tebboune "était admis dans une unité spécialisée" mais que son "état de santé" ne suscitait "aucune inquiétude". Puis le lendemain, un communiqué laconique indiquait que le président de la République était transféré dans un "hôpital en Allemagne" pour y subir des "examens approfondis". Le communiqué ne précise pas la maladie dont souffre le chef de l'Etat. Il en sera de même dans un autre message, publié jeudi pour faire taire les articles de certains médias évoquant la gravité de la situation sanitaire du Président. On y lit que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, recevait "le traitement adéquat" et que son état de santé était "stable" et n'était "pas préoccupant". "Après les examens médicaux approfondis qu'a subis le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans un grand hôpital spécialisé allemand, le staff médical affirme que les résultats de ces examens sont rassurants", avait précisé le document. Mais bizarrement, le communiqué ne précise pas de quoi souffre Abdelmadjid Tebboune. Cela contraste avec le premier communiqué diffusé le 24 octobre dans lequel on apprenait que le chef de l'Etat s'était mis "volontairement" à l'isolement après l'apparition de cas suspects de Covid-19 dans son entourage. La Présidence avait même rendu public un tweet dans lequel le chef de l'Etat s'engageait à "poursuivre" son travail depuis son lieu d'isolement. En dehors de la communication officielle, la chaîne qatarie Al-Jazeera, citant un conseiller sanitaire de la chancelière Angela Merkel, a annoncé que le président Abdelmadjid Tebboune allait "dépasser cette crise" même si cela devait "prendre du temps".