En visite il y a quelques jours à Sidi Bel-Abbès, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, ne s'explique pas la situation des agriculteurs n'ayant ni retraite ni carte Chifa. "On ne peut pas continuer à travailler sans une stratégie de l'assurance. En outre, il y a moins de 3% d'agriculteurs et éleveurs qui ont la carte Chifa, et le droit à la retraite, il n'existe même pas", a-t-il déploré lors d'une rencontre avec les agriculteurs, opérateurs du secteur agricole et les associations professionnelles, avant d'assurer : "Ce dossier est ouvert et j'assume ma responsabilité." Après avoir écouté les nombreuses préoccupations soulevées par les professionnels du secteur de l'agriculteur, comme la réduction des quotas de l'orge, la cherté des aliments de bétail, le forage des puits destinés à l'irrigation et l'électrification rurale, le ministre a annoncé que le financement de l'orge sera effectif dans les plus brefs délais. "Cette année et en comparaison avec les années précédentes, l'ensemble des CCLS n'ont réceptionné que 10% de ce qui était attendu comme récolte. Cela dit, les quantités qu'on ramassait auparavant ne suffisaient même pas pour trois mois. Donc, il faut qu'il y ait des partenariats entre trois acteurs, à savoir l'éleveur, le fournisseur et l'acheteur", a-t-il expliqué. Pour ce qui est du problème de forage des puits destinés à l'irrigation, M. Hamdani a expliqué qu'il demeure un vrai problème. "Nous avons émis une instruction et elle sera appliquée. Ce n'est pas normal qu'une commission technique valide et après on recommence le même parcours du combattant pour avoir l'autorisation. Donc, la modernisation de l'agriculture ‘oui', la numérisation de l'agriculture ‘oui', mais une agriculture sans accompagnement, sans eau et sans champ rendra la tâche difficile", a-t-il lancé. En réponse à une question relative aux zones pastorales, au foncier agricole et à l'exploitation des parcours et des labours illicite, le ministre a insisté sur l'application des lois en vigueur pour mettre fin à ce genre de problème. "Le problème du foncier n'est pas une affaire sectorielle mais citoyenne, et nous sommes tous concernés par l'exploitation rationnelle du foncier agricole. Donc, il faut un bilan et une révision de la politique du dispositif soutien agricole qui ne convient plus avec les défis majeurs de l'agriculture de demain", a soutenu M. Hamdani, avant de poursuivre : "Désormais, le soutien doit être orienté vers la transformation et les chambres froides. Aussi, il faut faire la distinction entre les fellahs qui produisent 50 q/ha et ceux qui ne font que 10 q/ha. Aussi, nous allons bientôt entamer l'opération de l'électrification agricole sans les restrictions qui existaient auparavant. Les besoins ont déjà été exprimés et les programmes sont arrêtés. Donc, c'est aux wilayas de déterminer les priorités." En outre, le ministre a indiqué qu'une convention est actuellement en cours de finalisation au niveau de la Badr pour l'octroi des crédit Rfig ou Tahadi, sans exclusion aucune. "Qu'il soit partenaire, investisseur privé, promoteur sur un domaine privé de l'Etat, ferme pilote, groupe économique ou office, du fait qu'ils sont impliqués dans la mise en œuvre des programmes sectoriels, ils doivent s'intégrer, et ils seront éligibles pour les deux crédits", a-t-il affirmé. A. BOUSMAHA