Pour pouvoir augmenter les rendements de la production des céréales, le ministre de l'Agriculture a insisté sur l'utilisation des moyens techniques et des équipements économiseurs d'eau, comme l'irrigation d'appoint. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, s'est rendu, mardi 29 septembre, dans la wilaya de Médéa où il a procédé à l'ouverture des travaux du séminaire régional sur l'irrigation d'appoint de la filière céréales, organisé à la salle des conférences Arslan de l'université Yahia-Farès de Médéa, en présence des autorités locales. Dans son intervention, le ministre a indiqué que "la tenue du séminaire intervient à la veille du lancement de la campagne labours-semailles 2020-2021 dans le but de faire connaître l'intérêt d'un facteur important pour l'augmentation des rendements de la production des céréales". Dans son message aux fellahs, éleveurs et partenaires sociaux, le ministre a exprimé sa reconnaissance pour les efforts colossaux qu'ils ont déployés pour "le développement agricole et rural, seul garant de la sécurité alimentaire et élément fondamental de la souveraineté nationale". La feuille de route adoptée le 26 juillet 2020 dans le cadre du programme quinquennal 2020-2024 consacrant l'irrigation d'appoint des grandes cultures pose, a-t-il indiqué, la méthodologie de son application au niveau local et de l'accompagnement des agriculteurs via la mise sur pied de commissions de suivi dans chaque subdivision agricole. Pour le ministre, l'objectif est d'"arriver à une rationalisation de la ressource pour arriver à des rendements moyens de 60 q/ha, objectif nécessitant l'utilisation des moyens techniques et des équipements économiseurs d'eau et les facilitations administratives". La SAU (surface agricole utile) s'étend sur près de 3,4 millions d'hectares, reposant sur les précipitations dont la répartition est irrégulière selon les zones et les saisons, induisant des rendements faibles et requérant le recours à l'utilisation de l'irrigation d'appoint. Pour ce faire, il devient nécessaire de maîtriser toutes les données relatives à la production et les différentes phases de croissance des céréales sur des bases scientifiques, a estimé M. Hamdani. Dans ce sens, le travail se fera en collaboration avec le secteur des ressources en eau pour une rationalisation de l'eau et pour l'octroi d'autorisations aux fellahs pour la réalisation de forages destinés à l'irrigation d'appoint des superficies agricoles. M. Hamdani a appelé les organismes bancaires et de financement à la levée des contraintes financières qui entravent les céréaliculteurs, notamment les lourdeurs administratives qui risquent d'influer négativement sur le bon déroulement de la campagne céréalière. Au cours de sa halte dans la commune de Bouskène (60 km à l'est du chef-lieu de wilaya), le ministre a assisté à un exposé présenté par la conservation des forêts sur les investissements retenus au profit des zones d'ombre dans la région, notamment les opérations concernant les plantations d'oliviers et les pistes forestières favorisant le désenclavement des populations et l'écoulement de leurs produits. Une occasion pour lui d'inviter les jeunes désireux d'investir dans le secteur de lancer leurs projets et d'enjoindre aux secteurs et administrations concernés de leur accorder les facilitations nécessaires pour pouvoir les réaliser. Par la suite, M. Hamdani s'est rendu sur le site du périmètre d'exploitation réalisé par les services de la conservation des forêts, avant de visiter trois autres points : la CCLS (Coopérative des céréales et légumes secs) de Berrouaghia ayant fait l'objet de travaux d'extension pour l'augmentation de ses capacités de stockage qui sont passées à 200 000 q ; la station de traitement et de sélection des céréales d'une capacité de 1500 q/j, et la station de sélection des semences de l'orge. Le guichet unique a été l'autre halte du ministre.